Soupçons d'emplois fictifs auprès d'eurodéputés FN : une pratique répandue et "normale", selon Bruno Gollnisch
L'eurodéputé FN a affirmé, mercredi, que d'autres partis au sein du Parlement européen sont concernés par cette pratique sans être pour autant inquiétés.
"La situation qui est montrée du doigt est parfaitement normale, et pratiquée absolument par tous les députés". Mercredi 11 mars, l'eurodéputé FN Bruno Gollnisch a écarté les attaques contre son parti mis en cause pour de possibles irrégularités concernant les fonctions exercées par ses assistants parlementaires européens. Selon lui, les autres partis adoptent des pratiques similaires.
Le président du Parlement européen, Martin Schulz, estime "à tort, incompatible la situation d'assistant parlementaire et les responsabilités au sein d'un parti, il devrait soumettre à enquête l'ensemble des députés et assistants, à commencer par ses amis socialistes", a lancé Bruno Gollnisch dans l'hémicycle du parlement.
"Nous sommes dans notre bon droit"
"Un examen rapide et superficiel nous a fait découvrir neuf assistants chez ses amis politiques exerçant une fonction politique importante", a ajouté l'élu FN. Pour autant, a-t-il précisé à l'AFP, "ça ne veut pas dire que nous sommes malhonnêtes. Nous ne cherchons pas à nous excuser en disant que les autres ont fait pareil. Nous sommes dans notre bon droit". Bruno Gollnisch s'est dit ulcéré que lui et ses collègues n'aient pas été prévenus ni entendus avant que cette procédure ne soit rendue publique.
L'eurodéputée socialiste française Pervenche Berès a assuré qu'elle n'avait connaissance d'aucun "collaborateur de député européen PS qui pourrait correspondre" à cette mise en cause de Bruno Gollnisch. Le règlement du Parlement européen "n'interdit pas aux collaborateurs des députés d'être militants, en dehors des heures de travail. (...) Mais figurer dans l'organigramme du siège du parti, c'est autre chose", a-t-elle estimé.
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