Saisie de deux millions d'euros d'aides publiques du RN : "Les juges se comportent comme des ennemis politiques"
Le député européen du Rassemblement national (ex-Front national) Nicolas Bay dénonce une volonté de la part des juges d'entraver l'action du parti.
Alors que la justice doit examiner lundi 6 août un appel en déféré déposé par le Rassemblement national (ex-Front national), pour tenter de faire annuler la saisie de deux millions d'euros d'aides publiques ordonnée dans l'enquête sur ses assistants présumés fictifs au Parlement européen, le député européen RN Nicolas Bay estime lundi sur France Inter que, dans ce dossier, "les juges se comportent comme des ennemis politiques".
Nous attendons que la justice, l'institution judiciaire, les juges fassent du droit et ne fassent pas de la politique
Nicolas Bay, député européen du Rassemblement nationalavec France Inter
"Il y a une volonté d'entraver notre action", poursuit Nicolas Bay qui pointe du doigt directement les juges d'instruction en charge de l'affaire, Renaud Van Ruymbeke et Claire Thépaut. "Deux juges qui sont pour l'un, membre du Syndicat de la magistrature, un compagnon de route pour l'autre". Or, estime Nicolas Bay, "le Syndicat de la magistrature, une organisation d'extrême gauche, est un adversaire politique. Donc ils se comportent comme des adversaires politiques. Et ce qui est très grave c'est qu'ils utilisent l'institution judiciaire, le pouvoir qui y est attaché, le prestige aussi de l'institution judiciaire à des fins politiciennes".
On viole le principe fondamental du droit qui est qu'on ne peut pas être juge et parti
Nicolas Bayavec France Inter
"On voit bien qu'il y a une instrumentalisation, c'est absolument évident et difficilement contestable", affirme le député européen du RN.
Nicolas Bay est mis en examen pour abus de confiance depuis le 8 juin dans cette affaire, tout comme Marine Le Pen, Louis Alliot ou encore Bruno Gollnisch.
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