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Qui participera aux rassemblements contre l'antisémitisme organisés mardi ?

Le plus large rassemblement est prévu à 19 heures sur la place de la République, à Paris. 

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Un rassemblement contre les actes antisémites organisé place Simone Veil, à Paris, dimanche 17 février 2019. (LAURE BOYER / HANS LUCAS / AFP)

Front (presque) commun contre l'antisémitisme. Alors que les actes visant les Juifs ont augmenté de 74% en 2018, les Français sont invités à se rassembler mardi 19 février partout en France pour manifester leur opposition à l'antisémitisme. Le plus large rassemblement est prévu à 19 heures sur la place de la République, à Paris. Des manifestations similaires ont été annoncées dans de nombreuses autres villes, comme Lille, Bordeaux, Brest, Nantes ou encore Marseille.

C'est Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, qui est à l'initiative de cette opération. La plupart des partis politiques ont confirmé leur participation, mais certains absents sont à noter. Franceinfo recense les présents et les absents.

Ils en seront

Tous les grands partis et mouvements politiques ont annoncé leur participation à l'évènement. A Paris, le gouvernement sera représenté par le Premier ministre Edouard Philippe, qui devrait être accompagné de 23 ministres et secrétaires d'Etat, soit deux tiers du gouvernement. L'ancien président François Hollande sera également présent sur la place de la République.

Outre le Parti socialiste, à l'origine de l'initiative, d'autres formations de gauche ont répondu présentes, parmi lesquelles le Parti communiste françaisEurope Ecologie-Les Verts, le Parti radical de gauche, le Mouvement des citoyens de Jean-Pierre Chevènement, le mouvement Génération.s lancé par Benoît Hamon ou encore le mouvement Place publique fondé entre autres par Raphaël Glucksmann.

Au centre, le MoDem et son président François Bayrou ont confirmé leur présence, tout comme l'Union des démocrates et indépendants (UDI), Les Centristes d'Hervé Morin, le mouvement Cap21 de Corinne Lepage, le Mouvement radical, mais aussi La République en marche.

A droite, Les Républicains et son président Laurent Wauquiez ont annoncé qu'ils se joindraient au rassemblement parisien, tandis que le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, éphémère allié de Marine Le Pen dans l'entre-deux-tours de la présidentielle de 2017, a annoncé qu'il "irait" à un rassemblement, tout en assurant que "la plupart de ceux qui participent à cette marche sont les principaux responsables de la dégradation du pays qui est corrélée à l'essor de l'antisémitisme en France". L'ancien président Nicolas Sarkozy a également indiqué qu'il serait présent.

Enfin, de très nombreuses associations ont confirmé leur participation. Parmi elles, on compte la Licra, SOS Racisme, le Mouvement juif libéral de France, l'Union libérale israélite de France, et les associations étudiantes et lycéennes UNL, FIDLUnef, Fage, UNI et l'UEJF. Côté obédiences maçonniques, la Grande loge mixte de France et le Grand orient de France ont également répondu présents.

Ils ont fini par répondre à l'appel

Une polémique a entouré la participation de La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui ne figurait pas parmi les premiers signataires. L'ancien candidat à l'élection présidentielle reprochait à Olivier Faure de ne pas l'avoir invité à se joindre au rassemblement, ce que l'intéressé à démenti, messages envoyés sur l'application Telegram à l'appui.

Si La France insoumise a finalement apposé sa signature à l'appel à manifester, la participation de son leader aux rassemblements n'est toutefois pas officiellement confirmée. Il devrait s'exprimer à ce sujet mardi matin lors d'une conférence de presse à l'Assemblée.

Ils n'en seront pas

Invoquant l'exemple de François Mitterrand, qui avait pris la tête d'un défilé organisé en 1990 après la profanation du cimetière juif de Carpentras, Olivier Faure avait convié Emmanuel Macron à se rendre au rassemblement parisien. Mais l'Elysée a fait savoir que le chef de l'Etat, qui participera mercredi soir au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), ne serait pas présent.

Le premier secrétaire du PS s'était par ailleurs refusé à adresser son appel au Rassemblement national dont, selon lui, "toute l'histoire est liée justement à la question de l'antisémitisme et du racisme". Il avait pourtant ajouté que la présidente du parti, Marine Le Pen, était la "bienvenue" parmi les manifestants.

La réponse de l'ex-FN ne s'est pas fait attendre. Dans un communiqué, le parti d'extrême droite a dénoncé "une manifestation-instrumentalisation""Le Rassemblement national n'entend pas défiler aux côtés de formations et de dirigeants politiques qui soit n'ont rien fait depuis trente ans contre l'implantation des réseaux islamistes dans les quartiers, soit les ont encouragés", justifie-t-il.

Le RN et Marine Le Pen ont fait savoir qu'ils rendraient "hommage aux victimes des actes antisémites en prenant l'initiative de gestes à haute portée symbolique", sans dire en quoi consisteraient ces "gestes".

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