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"On a entamé les réserves" : faute d'argent du parti, le Rassemblement national de l'Oise se serre la ceinture

La cour d'appel de Paris a décidé mercredi de réduire de deux à un million d'euros la saisie judiciaire des subventions publiques allouées au Rassemblement national qui avait formé un recours et a d'ores et déjà annoncé qu'il se pourvoirait en cassation. En attendant, les militants ont du mal à faire tourner les permanences.

Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le siège du Rassemblement national à Nanterre dans les Hauts-de-Seine. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le Rassemblement national (RN) attendait mercredi 26 septembre le résultat de son recours après la saisie par la justice de deux millions d'euros d'aides publiques, dans le cadre de l'enquête sur de possibles emplois fictifs au Parlement européen. La cour d'appel de Paris a finalement, dans la matinée, décidé de réduire de deux
à un million d'euros la saisie judiciaire des subventions. Le parti a d'ores et déjà annoncé qu'il se pourvoirait en cassation mais, dans les permanences, la situation financière des permanences se complique. C'est le cas dans l'Oise. 

Le siège du RN "ne donne plus rien"

Michel Guiniot, conseiller régional des Hauts-de-France et conseiller départemental de l'Oise est un vieux briscard du parti. Militant du Front national depuis 1989, l'appellation précédente du RN, il en a connu les turpitudes, notamment financières. "Après 1998, nous nous sommes retrouvés avec je ne sais combien de mois, pour ne pas dire d’années, avec les comptes bloqués, avec les comptes dans le rouge, plus un sou. Et on a réussi à se débrouiller, à fonctionner", lance-t-il. Il n'empêche que depuis la saisie ordonnée par les juges en dernier, l'arrivée des fonds s'est tarie. Depuis quelques mois, le siège du Rassemblement national à Nanterre (Hauts-de-Seine) ne donne plus d'argent. Dans l'Oise, comme ailleurs, la ceinture est serrée au dernier cran. "Le siège ne donne plus rien, donc on passe de 1 200 ou 1 500 euros par mois à zéro. On a entamé les réserves", confirme Michel Guiniot. Les conséquences se font sentir sur la vie de la permanence au quotidien. "Si on n'a pas d'argent, ce n’est pas facile, confie l'élu, pour l'envoi de courrier ou l'impression des tracts.

Lorsque l’on veut coller les affiches, c’est la même chose ou pour l’envoi d'une relance pour les invitations, comme une soirée Beaujolais, ce n’est pas facile.

Michel Guiniot, élu RN dans l'Oise

à franceinfo

"L’étranglement par l’argent est une méthode efficace", ajoute le conseiller régional RN. Dans l'Oise, où Marine Le Pen a viré en tête au premier tour de l'élection présidentielle, la permanence du parti de Marine Le Pen n'est pas encore fermée, contrairement à la Somme, le département voisin. 

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