Civitas : "S’il s’avère que ce groupuscule a tenu des propos qui n’ont pas leur place dans la République, il faudra le dissoudre", estime la députée RN Edwige Diaz

Edwige Diaz, vice-présidente du Rassemblement national, élue de Gironde s'est exprimée sur franceinfo ce mardi à propos de la demande de dissolution de l'organisation catholique intégriste Civitas.
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Edwidge Diaz,  le 8 août 2023, sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Edwige Diaz, vice-présidente du Rassemblement national, élue de Gironde, s'est dite favorable mardi sur franceinfo à la dissolution de l'organisation catholique intégriste Civitas alors que Gérald Darmanin a annoncé ce lundi avoir demandé à ses services de dissoudre l'organisation catholique intégriste Civitas, après des propos antisémites que le ministre considère "ignominieux" lors d'un rassemblement ce dimanche à Pontmain (Mayenne).

"Au Rassemblement national, nous sommes très clairs. Dès lors que quelqu'un tient des propos qui relèvent du racisme, de l'antisémitisme, ou constitutifs de tout autre délit, ce groupement n'a pas sa place dans notre République." Donc, "s’il s’avère que ce groupuscule a tenu des propos qui n’ont pas leur place dans la République, il faudra le dissoudre".

Les propos ont été vivement condamnés par plusieurs personnalités politiques, notamment des élus de La France insoumise (LFI) et de Renaissance, ainsi que l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et la Licra.

"Je ne voudrais pas que M. Darmanin cède aux injonctions de l’extrême gauche. J'ai vu un certain nombre de représentants de la Nupes presser Gérald Darmanin de se saisir de ce sujet."

Edwige Diaz

à franceinfo

"J'espère que M. Darmanin agit dans son âme et conscience et qu’il agit dans l’intérêt des Français, mais pas sous la pression de l'extrême gauche. Je demande à M. Darmanin de faire preuve d’équilibre et de justesse et qu'il s'attaque à tous ceux qui veulent s'en prendre à notre démocratie et à notre République, qu'ils viennent d'extrême droite ou d'extrême gauche."

"Je ne voudrais pas que la justice soit instrumentalisée"

Autre groupuscule, dont Gérald Darmanin a demandé la dissolution, les Soulèvements de la Terre. Le Conseil d'État examine ce mardi un recours déposé par ce collectif écologiste contre le décret de sa dissolution. "Je ne voudrais pas que la justice soit instrumentalisée par des partis politiques d’extrême gauche qui viennent galvaniser ces groupuscules qui sont particulièrement radicalisés, particulièrement violents. Je me réjouis que M. Darmanin ait prononcé la dissolution de ce groupuscule."

 

 

Les Soulèvements de la Terre disent lutter en faveur de l'environnement, mais Edwige Diaz a estimé que "le motif écologiste est un prétexte, ces gens sont adeptes du chaos. Ils sont soutenus par une certaine frange des partis politiques français, notamment certains élus de la Nupes et je pense que ces groupuscules sont extrêmement dangereux."

Pour contrer ces associations, le Rassemblement national avait déposé un amendement pour "supprimer l'avantage fiscal dont bénéficient ces associations qui portent atteinte à l'unité de la République et qui sont à l'origine du chaos." Edwige Diaz a regretté que "la majorité ait refusé cet amendement de bon sens."

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