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Refus de Marine Le Pen d'être entendue par la police : son avocat invoque la "trêve judiciaire" pendant la campagne électorale

Marine Le Pen a refusé d'être entendue par la police judiciaire dans l'affaire des emplois fictifs au Parlement européen. Son avocat Rodolphe Bosselut réclame vendredi "une trêve judiciaire" pendant  la campagne présidentielle. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Rodolphe Bosselut, l'avocat de Marine Le Pen. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

L'un des avocats de Marine Le Pen, Rodolphe Bosselut, invoque vendredi 24 février sur franceinfo "une trêve judiciaire" pendant la campagne électorale, pour justifier le refus de la présidente du Front National de se rendre à une convocation de la police judiciaire, dans le cadre de l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires au Parlement européen.

"Il existe un principe républicain, qui n'est certes qu'un usage, qui veut que lorsque de grandes échéances électorales sont en cours, il existe une trêve judiciaire, estime Rodolphe Bosselut. Cette trêve a un double avantage : celui de protéger les investigations, qui ne sont pas de ce fait frappées de suspicion, mais également le cours du processus démocratique." 

Mme Le Pen ne se soustrait pas à la justice. Elle ne fait pas obstruction. Et, bien évidemment, après les élections, elle se rendra à toute convocation qu'elle recevra

Rodolphe Bosselut, avocat de Marine Le Pen

à franceinfo

Protégée par l'immunité parlementaire

Marine Le Pen était convoquée mercredi, à 14 heures, dans les locaux de l'office anti-corruption (OCLCIFF) de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine). Elle a refusé de s'y rendre. Elle a indiqué par courrier qu'elle ne se rendrait à aucune convocation ni policière ni judiciaire jusqu'aux élections législatives des 11 et 18 juin 2017. Marine Le Pen est protégée par son immunité parlementaire de députée européenne. Sans la levée de cette immunité, elle ne peut pas être contrainte de se rendre à une convocation de la police ou de la justice.

Dans cette affaire, mercredi, les policiers avaient entendu deux proches de Marine Le Pen : sa cheffe de cabinet, Catherine Griset, ainsi que son garde du corps. Thierry Légier était ressorti libre de sa garde à vue, tandis que Catherine Griset a été mise en examen pour recel d'abus de confiance.

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