Les magistrats ont clôturé l'information judiciaire sur les assistants parlementaires des eurodéputés du FN
Les différentes parties ont trois mois pour demander des actes, avant que le juge d'instruction ne prenne sa décision finale de renvoyer ou cette affaire, qui a débuté en 2015, devant la justice.
Les magistrats ont clôturé l'information judiciaire concernant les assistants d'eurodéputés du Rassemblement national, appelé à l'époque le Front national, a appris France Télévisions de source proche du dossier, lundi 20 septembre. Une vingtaine d'élus et d'assistants sont mis en examen dans cette affaire, dont la présidente du parti, Marine Le Pen, ainsi que son père et ancien président du parti, Jean-Marie Le Pen. Les différentes parties ont trois mois pour demander des actes, avant que le juge d'instruction ne prenne sa décision finale de renvoyer ou non l'affaire devant la justice.
Cette enquête avait été ouverte en mars 2015 et confiée fin 2016 à des juges d'instruction financiers du tribunal de Paris. Les mis en cause sont pour la plupart poursuivis pour "détournements de fonds publics". Le RN et ses dirigeants sont accusés d'avoir "de manière concertée et délibérée" mis en place un "système de détournement" des enveloppes allouées par l'UE à chaque député pour rémunérer des collaborateurs parlementaires. Ces collaborateurs auraient travaillé en réalité pour le parti, lui permettant ainsi des économies sur ses salaires.
Le Parlement européen, partie civile, a estimé son préjudice à 6,8 millions d'euros dans cette affaire, qui a ensuite débouché sur des investigations distinctes portant sur les assistants d'eurodéputés du MoDem et de La France insoumise. Le RN, qui conteste tout détournement, a été mis en examen dans cette procédure, ouverte également pour "escroquerie en bande organisée" et "travail dissimulé".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.