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Assistants d'eurodéputés : le trésorier du Rassemblement national lance un appel aux dons après le gel de 2 millions d'euros

 Le trésorier du Rassemblement national (ex FN), Wallerand de Saint-Just, dénonce la décision des juges d'instruction financiers parisiens et redoute l'éventuelle mise en péril du parti politique de Marine Le Pen.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Photo d'illustration. Wallerand de Saint-Just, le 22 novembre 2017 à Paris. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Wallerand de Saint-Just, trésorier du Rassemblement national (ex FN) dénonce dimanche 8 juillet sur franceinfo "la peine de mort" appliquée à son parti après la décision des juges d'instruction financiers parisiens de retenir 2 millions d'euros de subvention publique. Une décision qui intervient dans le cadre de l'affaire des assistants présumés fictifs d'eurodéputés FN.

Un appel aux dons lancé en ligne

"Nous contestons formellement l'infraction. Il n'y a aucune décision de justice (…) Il n'y a pas eu de décision de tribunal", a ainsi réagi le trésorier du RN. Et d'expliquer :  "Cette peine qu'ils nous appliquent, sans aucune décision préalable, de leur propre chef, est en vérité une peine de mort. Ils nous appliquent une peine de mort à titre conservatoire."

Le Rassemblement national a décidé de faire appel à cette décision et va solliciter ses électeurs pour renflouer ses caisses: "La réaction est politique, elle est médiatique évidemment et puis nous allons appeler évidemment nos adhérents, nos sympathisants, toutes les personnes de bonne volonté à nous aider financièrement."  Le parti indique créer "dès cet après-midi" un site dédié à ces possibilités d'aides et de dons "qui s'appelle alertedemocratie.fr." "Nous allons essayer de cette façon-là, en réalité en faisant appel au peuple français, de palier à cette décision dictatoriale d'un gouvernement de juges", a ainsi annoncé Wallerand de Saint-Just.

Le parti "en très grand péril"

"Nous attendons cette subvention depuis le mois de février. Ils ont décidé de nous la confisquer. On devait en recevoir un acompte la semaine prochaine",a-t-il. Selon lui, cette décision met le parti de Marine le Pen "en très très grand péril."

"Cette décision peut avoir des conséquences politiques absolument considérables. Dans ce pays, deux juges d'instruction, au milieu d'une instruction, alors que les personnes mises en cause contestent formellement, disent on va le [Rassemblement national, NDRL] tuer en lui prenant la subvention qu'il attend pour pouvoir fonctionner. C'est un scandale absolument insupportable", a-t-il dénoncé.

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