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François Hollande : de l'humour et de l'autodérision pendant le quinquennat

Au cours de son mandat, le président de la République s'est parfois servi de pointes d'humour pour évoquer ou fuir des sujets qui fâchent, des pirouettes relevées par franceinfo. 

Article rédigé par Bintily Diallo, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
François Hollande, ici en mai 2013, ne s'est pas privé de traits d'humour et d'esprit, pendant son quinquennat. (MAXPPP)

François Hollande, c'est aussi "Monsieur petites blagues", ainsi que le surnomme la classe politique. À plusieurs reprises, depuis 2012, le président de la République s'est servi de l'humour pour évoquer les thèmes d'actualité, même les sujets les plus brûlants. 

Son prédécesseur en fait les frais

François Hollande dégaine dès le début de son quinquennat, en février 2013, au salon de l'Agriculture à Paris où il enterre son prédécesseur Nicolas Sarkozy. À l’interrogation d’un enfant, le chef de l'État répond : "Tu ne le verras plus."


François Hollande au Salon de l'Agriculture : "Sarkozy, tu ne le verras plus"

La sortie n'est pas passée inaperçue dans le camp de la droite. L'ancien ministre, Luc Châtel, répondra: "En France, on a un comique qui a fait 51 %."

La pluie, qu'il ne peut "ni provoquer, ni supprimer"

En cinq ans, François Hollande a aussi appris, à parler de la pluie et du beau temps avec beaucoup d'esprit. La pluie, fil conducteur de son mandat, l'a trempé sur les Champs-Elysées, le jour même de son investiture. En août 2014, sur l'île de Sein, en Bretagne, il fait un discours, lunettes embuées, sous des trombes d'eau. L'image est désastreuse, quelques heures après la démission du  gouvernement. Lors d'une conférence de presse, François Hollande revient sur cet épisode.

Je ne peux pas, comme président de la République, supprimer la pluie. Je ne peux pas non plus la provoquer, même si certains ont imaginé cette hypothèse. Mais je ne me mets pas à l'abri.

François Hollande, en août 2014

Sourire pendant la tempête

Même pendant l'affaire Cahuzac, François Hollande garde son humour. C'était le 20 mars 2013, au Forum mondial des femmes francophones. Le président fait un lien, volontairement décalé, entre la parité et la démission du ministre du Budget. "Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, gouvernement strictement paritaire, non, il ne l'est plus, puisque, hélas, un membre nous a présenté sa démission et nous ne l'avons pas remplacé. Ce qui fait que dans le gouvernement, il y a aujourd'hui plus de femmes que d'hommes."

Pendant son quinquennat, le président de la République n'a pas manqué d'autodérision pour évoquer son impopularité. En novembre 2013, il est devant la communauté française d'Israël, il est à 15% dans les sondages. "Moi j'ai tout mon temps", déclare-t-il. "Cela fait déjà trois jours qu'ils ne m'ont pas vu en France. Je ne voudrais pas créer de contestation, de manifestation pour mon retour", poursuit François Hollande, amateur de scène et de théâtre, au point de s'y rendre au moment du deuxième débat de la primaire de la gauche, le dimanche 15 janvier.

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