A la veille d'une intervention au 20h de TF1 dimanche, FrançoisHollande a accordé un entretien samedi auquotidien Le Monde , pour répondre aux critiques concernantson attitude depuis son arrivée au pouvoir."La constance" dansl'action du chef de l'ÉtatConfronté à des sondages d'opinion difficiles et des indicateurs économiques dans le rouge, le chef del'État comprend l'impatience des Français et prône "la constance "dans l'action du président de la République, loin de la "réactivitémaximale " et du "'je parle, donc je gouverne, j'annonce, doncje décide' " de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy.Si cedernier demeure son contre-modèle, François Hollande compte bien"revenir sur tout cela," et "réhabituer lesFrançais à ce qu'ils aient un Premier ministre à part entière après cesannéesoù François Fillon a pris la posture d'être toujours de côté, à lesréhabituer à ce que le Parlement soit considéré, à ce que legouvernement soitvalorisé " estime t-il. Le chef de l'État justifie égalementsa méthode en expliquant :"Si jesuis lointain, on dit : il est hautain. Si jesuis réactif, on dit: 'il fait du Sarkozy'. [...] Je ne veux pas êtrecomme le bouchon au fil de l'eau:changer,passer d'un état à un autre."Unenouvelle conception de la présidence de la RépubliquePourFrançois Hollande, il faut également une nouvelle façon de gouverner "Onn'est plus dans le septennat, mais on ne sait pas encorece qu'est vraiment le quinquennat : celui de Chirac a été anormal comptetenudes circonstances de sa réélection, celui de Sarkozy a été excessifcompte tenude la façon dont le pouvoir a été exercé. Au fond, il me revient defaçonnerune conception nouvelle de la présidence de la République ".