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François Hollande : "Si je suis réactif, on dit : 'il fait du Sarkozy"'

Alors qu'il doit intervenir dimanche au journal télévisé de TF1, François Hollande a fait le point dans un entretien accordé au Monde ce samedi. Le président de la République souhaite "imprimer le style de son quinquennat au fur et à mesure", en opposition à "la réactivité maximale" affichée par son prédécesseur Nicolas Sarkozy.
Article rédigé par Mélody Piu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Philippe Wojazer Reuters)

A la veille d'une intervention au 20h de TF1 dimanche, François
Hollande a accordé un entretien samedi au
quotidien Le Monde ,
pour répondre aux critiques concernant
son attitude depuis son arrivée au pouvoir.

"La constance" dans

l'action du chef de l'État

Confronté à des sondages d'opinion difficiles et des indicateurs économiques dans le rouge, le chef de
l'État comprend l'impatience des Français et prône "la constance "
dans l'action du président de la République, loin de la "réactivité
maximale
" et du "'je parle, donc je gouverne, j'annonce, donc
je décide'
" de son prédécesseur, Nicolas Sarkozy.

Si ce
dernier demeure son contre-modèle, François Hollande compte bien
"revenir sur tout cela,"
et "réhabituer les
Français à ce qu'ils aient un Premier ministre à part entière après ces
années
où François Fillon a pris la posture d'être toujours de côté, à les
réhabituer à ce que le Parlement soit considéré, à ce que le
gouvernement soit
valorisé
" estime t-il. 

Le chef de l'État justifie également
sa méthode en expliquant :

"Si je
suis lointain, on dit : il est hautain. Si je
suis réactif, on dit: 'il fait du Sarkozy'. [...] Je ne veux pas être
comme le bouchon au fil de l'eau:
changer,
passer d'un état à un autre."

Une

nouvelle conception de la présidence de la République

Pour
François Hollande, il faut également une nouvelle façon de gouverner "On
n'est plus dans le septennat, mais on ne sait pas encore
ce qu'est vraiment le quinquennat : celui de Chirac a été anormal compte
tenu
des circonstances de sa réélection, celui de Sarkozy a été excessif
compte tenu
de la façon dont le pouvoir a été exercé. Au fond, il me revient de
façonner
une conception nouvelle de la présidence de la République
".

 

 

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