François Hollande en campagne en banlieue

Pour se rendre à Creil, il a pris un train de banlieue, gare du Nord à Paris. De quoi susciter un attroupement supplémentaire sur les quais déjà bondés. A bord, une dame lui lance: "On est avec vous! Tous les jeunes sont avec vous !"

Il avait commencé la journée, et une mini-campagne de 48h dans des banlieues, à Vaulx-en Velin, "où se sont produits un certain nombre
de drames ", a rappelé François Hollande en référenceaux émeutes
de 1995. "C'est ici qu'il y a eu une prise de
conscience qui a entraîné la création du
ministère de la ville ", a dit le candidat socialiste qui propose la
création d'un ministère de l'Egalité des territoires.  

Il a aussi promis un effort plus important dans les banlieues : "En matière d'éducation, de services publics, de logement, d'emploi, il faut faire davantage dans les quartiers populaires. Toutes les politiques publiques devront y être amplifiées." Pas de "plan Marshall" mais une "priorité " pour l'affectation des postes dans l'Education nationale ou la police.

"J'ai confiance en cet électorat" mais "aucun vote n'est acquis" - François Hollande

Interrogé sur le risque d'abstention dans
les banlieues, le candidat socialiste a
rappelé qu'"aucun vote n'est acquis : ce n'est pas parce qu'il y a des
jeunes, des quartiers populaires que ça va
faire des votes en ma direction ." Il a donc lancé un appel à cet "électorat
populaire qui s'est découragé, démotivé, tant il a
supporté les conséquences d'une politique injuste et douloureuse,
que le moment du vote est essentiel et que chacun doit être
conscient de sa  responsabilité. J'ai confiance en cet
électorat."