François Hollande assure qu’élu, il trouvera des alliés en Europe
Récemment raillé par la droite, pour qui "le socialiste est un inconnu sans autorité en Europe", François Hollande a assuré, vendredi 9 mars en Pologne, qu'il trouvera des alliés sur le Vieux continent. "Plus que certains s'imaginaient", dit-il.
François Hollande est à la recherche d'une stature internationale qui semble pour l'instant lui échapper. En déplacement en Pologne vendredi 9 mars, le candidat socialiste, accompagné de sa compagne Valérie Trierweiler, s'est déclaré vendredi persuadé, s'il est élu, de trouver des partenaires sur le vieux continent.
"Si le peuple français, par son vote dont je ne veux pas préjuger, me donne mandat, je trouverai plus d'alliés que certains s'imaginent pour orienter différemment la construction européenne", a-t-il affirmé à Varsovie avant de participer à une conférence de presse au Parlement polonais, au côté de Leslec Miller, leader du SLD (Alliance de la gauche démocratique) et ancien Premier ministre.
Isolement ?
Questionné sur son "isolement" dans sa demande de renégociation du Traité européen, il a fait valoir que "le nouveau président du gouvernement espagnol avait dit lui même qu'il serait très difficile d'atteindre les objectifs de réduction du déficit que pourtant le Traité fixe comme perspective. Le Premier ministre néerlandais a fait le même constat".
Inévitablement, le sujet d'une éventuelle coalition des conservateurs européens contre lui a refait surface, quelques jours après la révélation par le journal allemand Der Spiegel de l'existence de cette alliance de dirigeants appartenant au Parti populaire européen.
Un front "anti-Hollande" raillé par la droite. François Fillon estimait même que le candidat socialiste "se fait plus gros qu'il n'est" et que 'l'idée que tous les chefs d'Etat se téléphonent pour parler d'Hollande est absurde".
Composer avec les conservateurs
"Il est tout à fait normal que les dirigeants conservateurs soient liés les uns les autres d'abord parce qu'ils ont travaillé ensemble et (...) ensuite parce qu'ils partagent les mêmes idées qui ne sont pas les miennes", a-t-il minimisé. Et d'ajouter, ironique : "Je comprends leur prudence, je connais leurs amitiés et leur devoir de solidarité à l'égard du candidat sortant me touche tout particulièrement."
S'il doit rencontrer les 16 et 17 mars des membres de la gauche européenne, François Hollande sait qu'il devra composer avec une coloration conservatrice des dirigeants européens.
"Pour ce qui me concerne, j'attendrai que les progressistes arrivent en plus grand nombre au Conseil européen, a-t-il poursuivi. Mais d'ici là, j'essaierai d'avoir les meilleurs rapports avec les chefs d'Etat et de gouvernement, même avec ceux qui ne m'auront jamais reçu avant l'élection présidentielle".
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