Affaire Fillon : le porte-parole du candidat de droite déplore les "girouettes" qui "aux premières bourrasques quittent le navire"
Damien Abad, porte-parole de François Fillon, s'est insurgé, mercredi sur franceinfo, des défections que connaît actuellement le candidat de la droite et du centre dans sa campagne à la présidentielle.
François Fillon reste candidat à l'élection présidentielle malgré sa convocation aux fins de mise en examen le 15 mars. Dans cette tempête, il peut encore compter sur Damien Abad, député de la 5e circonscription de l’Ain. Celui qui est aussi porte-parole du candidat a déploré, mercredi 1er mars sur franceinfo, les "girouettes" qui "aux premières bourrasques quittent le navire". Il a appelé à venir au rassemblement de soutien au candidat de la droite, dimanche au Trocadéro à Paris.
franceinfo : Quel est le but du rassemblement en soutien à François Fillon ?
Damien Abad : Le message est fort. Nous n'avons pas envie de se faire voler cette élection. Près de 4,5 millions de personnes se sont déplacés pour choisir un homme. Il faut qu'on parle du programme de François Fillon.
Bruno Le Maire et Pierre Lellouche ont pris leur distance. Comprenez-vous ces réactions ?
Je suis un proche de Bruno Le Maire, je comprends sa démarche. Pour autant, je ne la partage pas. Ce n'est pas avec des initiatives individuelles que l'on va se sortir d'une telle crise politique. Aujourd'hui, on ne doit pas quitter le navire. Quand il y a la tempête, on doit être solide. Cela ne veut pas dire aveugle, mais on a besoin que notre famille politique soit soudée. Notre combat, c'est le combat pour l'alternance. On a un candidat, on doit le soutenir. On a un projet pour redresser ce pays, on ne doit pas passer sous silence le bilan calamiteux de François Hollande.
Croyez-vous encore à la victoire de votre candidat ?
On doit pouvoir porter nos convictions jusqu'au bout. Nous ne devons pas être des girouettes qui, aux premières bourrasques, quittent le navire. On va dire quoi à nos électeurs ? Le choix c'est Emmanuel Macron, une sorte de Hollande relooké ou Marine Le Pen avec un programme de régression pour la France ? Il faut être sérieux. On doit se mobiliser et entendre les interrogations des Français. On peut être choqué par cette affaire, mais il faut faire le bon choix. C'est celui qui a la stature pour incarner la présidence de la République dans un contexte de terrorisme exacerbé."
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