Plainte de François Fillon contre le Canard enchaîné : deux journalistes de l'hebdomadaire entendus par la police
Dans le cadre du dépôt de plainte de l'ancien candidat à la présidence de la République, François Fillon, contre "Le Canard enchaîné", deux journalistes de l'hebdomadaire sont convoqués jeudi par la police judiciaire.
Deux journalistes du Canard enchaîné ont été convoqués jeudi 11 mai par la police judiciaire, après une plainte de François Fillon. L'ancien candidat Les Républicains à la présidentielle, éliminé au premier tour, les accuse d'avoir colporté de "fausses nouvelles", susceptibles d'avoir influencé le choix des électeurs, au sujet de son épouse Penelope.
L'un des deux journalistes, Jean-Marie Horeau, rédacteur en chef du Canard enchaîné, a confié à franceinfo à l'issue de son audition que cette procédure donne "l'impression d'une plaisanterie, plutôt que d'une procédure judiciaire sérieuse".
Enquête préliminaire
L'article du code électoral sur lequel François Fillon a choisi de s'appuyer réprime toute influence du choix des électeurs par la diffusion d'informations fausses ou calomnieuses, des faits passibles d'un an de prison et d'une amende de 15 000 euros.
Le litige porte sur l'un des articles les plus récents du Canard enchaîné sur le Penelopegate, publié le 12 avril. Le journal écrivait que les contrats les plus anciens de l'épouse de François Fillon à l'Assemblée nationale remontaient à l'année 1982, au lieu de 1986 comme le soutenait l'ex-candidat. Le Canard relatait aussi que Penelope Fillon avait bénéficié d'un contrat de quinze mois à partir d'avril 1980 dans un ministère, ce que conteste formellement son mari. Dans cette affaire, la justice a ouvert une enquête préliminaire.
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