Fillon mis en examen : "Tous les pays européens nous regardent comme si nous étions une République bananière"
Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle de Debout la France, a déclaré, mardi sur franceinfo, qu'avec la mise en examen de François Fillon, "nous vivons quelque chose de considérable".
François Fillon, candidat de la droite pour la présidentielle, a été mis en examen, mardi 14 mars, notamment pour détournement de fonds public. "Tous les pays européens nous regardent comme si nous étions une République bananière", a réagi, mardi sur franceinfo, Nicolas Dupont-Aignan. Pour le candidat de Debout la France, le premier tour de la présidentielle va se transformer en "référendum imprévu", car "les Français auront l'occasion de dire très simplement s'ils veulent un président irréprochable ou non".
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franceinfo : Est-il possible d'être mis en examen et continuer à faire campagne comme si de rien n'était ?
Nicolas Dupont-Aignan : Il faut poser la question à Monsieur Fillon. Ce qui est sûr, c'est que nous vivons une présidentielle hors du commun. Jamais la justice n'a été aussi réactive, il faut le reconnaître. En revanche, on n'avait jamais vu autant de candidats lui donner prise à ce point par leurs comportements. Est-ce que vous réalisez que Monsieur Fillon est mis en examen, que Madame Le Pen refuse d'aller rencontrer la justice, et qu'Anticor demande des éclaircissements sur la déclaration de patrimoine de Monsieur Macron ? Nous vivons quelque chose de considérable. Tous les pays européens nous regardent comme si nous étions une République bananière.
#fillon "Jamais on n'avait vu autant de candidats donner prise à ce point" à la justice relève @dupontaignan pic.twitter.com/MYknOMTKmH
— franceinfo (@franceinfo) 14 mars 2017
Mettez-vous Marine Le Pen, François Fillon et Emmanuel Macron dans le même panier ?
Non, pas du tout. […] Ce que je dis, c'est qu'il y a un climat nauséabond. La justice donne l'impression d'aller vite. En même temps, les comportements des hommes politiques sont surréalistes.
Est-ce-que la transparence de la vie politique doit prendre le pas sur tous les autres sujets de campagne ?
Non, il faut un mélange, parce qu'il y a beaucoup de sujets. En revanche, je pense que cela va être un véritable référendum imprévu le 23 avril prochain. Les Français vont avoir l'occasion de dire très simplement s'ils veulent un président irréprochable ou non. J'ai été l'un des premiers à demander le casier judiciaire vierge pour pouvoir se présenter aux élections. On ne peut pas reconstruire le pays avec à sa tête des gens vulnérables. Maintenant, c'est à la justice de faire son devoir.
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