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François Fillon reproche à François Hollande de berner les Français

Le Premier ministre, François Fillon, s'en prend à François Hollande dans un long entretien publié, vendredi 16 mars, par Le Figaro. Le chef de l'exécutif reproche au candidat socialiste son irresponsabilité en matière notamment de finances publiques
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
François Fillon prend la parole lors du meeting de Nicolas Sarkozy, à Villepinte, le 11 mars 2012. (AFP - Lionel Bonaventure)

Le Premier ministre, François Fillon, s'en prend à François Hollande dans un long entretien publié, vendredi 16 mars, par Le Figaro. Le chef de l'exécutif reproche au candidat socialiste son irresponsabilité en matière notamment de finances publiques

Au lendemain du face à face, François Hollande - Jean-François Copé, jeudi soir sur France 2, c'est au tour de François Fillon de se poser en farouche adversaire du candidat socialiste.

Interrogé par le quotidien Le Figaro, le chef du gouvernement reproche à M. Hollande son irresponsabilité concernant la gestion de la dette et l'assainissement des finances publiques.

François Hollande a "commencé par berner les Français"

Interrogé sur la faible présence du thème de la dette dans la campagne, M. Fillon répond : "Sans l'assainissement des finances publiques, tout le reste est virtuel".

Puis il enchaîne : "J'accuse le candidat socialiste d'avoir délibérément choisi de renoncer à réduire le déficit. Je l'accuse de ne pas vouloir baisser les dépenses de l'État par peur de déplaire".

Et de poursuivre : "François Hollande, qui sait la gravité de la situation, a commencé par berner les Français en disant qu'il reviendrait à l'équilibre des comptes publics grâce à 40 milliards d'impôts supplémentaires. Mais il accumule les dépenses supplémentaires! Plus grave, il a indiqué que le retour à l'équilibre serait pour 2017, et non pour 2016".

S'il ne s'oppose pas à l'idée de M. Hollande concernant le volet en faveur de la croissance, M. Fillon confirme qu''une politique de soutien à la croissance est nécessaire mais elle doit être réaliste.

"Pour stimuler la croissance, il faut stimuler la compétitivité et donc baisser les charges. Or, le candidat socialiste propose le contraire", pointe M. Fillon.

Sur le bilan du quinquennat

Comme l'a déjà admis Nicolas Sarkozy, le Premier ministre reconnait lui aussi que tout n'a pas été réussi, "loin de là".

"Sur le temps de travail, par exemple, je reste persuadé que cette question doit continuer à être au cœur du débat. Si la France veut parler d'égal à égal avec l'Allemagne, elle devra améliorer la compétitivité des entreprises et il faudra continuer à assouplir la réglementation autour du temps de travail", répond M. Fillon.

Sur l'avenir de l'UMP

Soulignant que "l'UMP est un parti très jeune qui a besoin de consolider ses fondations, son unité, l'expression des sensibilités en son sein", M. Fillon esquive toutefois la question de son éventuel investissement dans le parti.

"La question ne se pose pas en ces termes. La présidentielle déterminera tout. Tout le reste n'est que spéculations inutiles".

Sur son avenir politique

Le chef du gouvernement l'assure : son unique objectif, c'est la victoire du président-candidat, Nicolas Sarkozy, à la présidentielle.

Interrogé sur les critiques publiques de Rachida Dati, M. Fillon assure qu'il n'entend rien, ne voit rien, et ne veux rien entendre.

La première chose, dont il a été privé durant cinq ans, et qu'il fera en quittant Matignon ? "Conduire ma voiture. Pas pour le fait de conduire. Mais parce que je serai libre", conclut le Premier ministre.

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