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Faut-il créer un front républicain pour contrer le Front national ?

A l'avant-veille du premier tour des élections cantonales, la perspective d'une poussée du FN oblige les autres partis à se poser la question. A l'UMP, Nicolas Sarkozy a tranché : il n'y aura pas d'alliance avec le FN, mais il n'y aura pas non plus de front républicain. En cas de triangulaire, le parti majoritaire maintiendra son candidat dans tous les cas de figure. Quant à l'attitude à adopter en cas de duel gauche-FN, il attend dimanche soir pour se prononcer. Même tonalité au parti socialiste, où l'on se déterminera officiellement au soir du premier tour.
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"On ne va pas faire du Front national l'épicentre de cette élection". Au PS, le mot d'ordre est clair : pas question de répondre dès maintenant à une question qui se posera dimanche soir et dans 7% des cantons, pas plus, si l'on en croit les résultats des dernières régionales.

D'ici là, on se tait, sauf pour dire qu'on ne fera aucun cadeau à l'UMP. Le débat n'est pas "tous ensemble contre le FN" mais bien un débat gauche-droite, affirme le secrétaire national aux élections Christophe Borgel. Cette droite "qui a tout fait pour que le Front national augmente", accuse Martine Aubry, qui n'a "aucune leçon de République à recevoir de l'UMP".

Alors à la différence du parti majoritaire, le PS ne devrait pas systématiquement se maintenir en cas de triangulaire, mais juger en fonction du rapport de force local. Quant à la consigne de vote s'il est exclu du second tour, il faudra attendre dimanche. Petite indication tout de même : "quand il a fallu voter Chirac en 2002, les socialistes l'ont fait" ... "mais quand le candidat UMP dit la même chose que le Front national, la question peut se poser".

Louise Bodet

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