Eva Joly propose un jour férié pour l'Aïd et Kippour

Europe-Ecologie a organisé le 11 janvier, "une Nuit de l'égalité" au Bataclan. L'occasion pour sa candidate Eva Joly de proposer un jour férié aux juifs et aux musulmans pour les fêtes de Kippour ou de l'Aïd-el-Kébir.

Lors d'une "Nuit de l'égalité" dans un Bataclan bien rempli (11e arr.), entre vidéos, concerts, sketchs et débats, Eva Joly, après un hommage au journaliste Gilles Jacquier mort en Syrie, a déclaré que "le rêve français pour (elle) est celui de la passion de l'égalité".

Egalité tout azimuth

Pour l'ex-magistrate, "cette égalité, élément clé de l'identité nationale, a été mise à mal par cinq ans de présidence sarkozyste". "Quand j'entends Claude Guéant et Marine Le Pen, j'ai mal à ma France, j'ai mal à notre France", a fait valoir la candidate, parlant notamment de la circulaire sur les étudiants étrangers.

Sa première "priorité du quinquennat pour l'égalité" sera "l'égalité territoriale"car "les habitants des banlieues, ou des zones rurales ont le droit d'être traités
dignement".

Sur l'éducation, elle a plaidé pour "une nouvelle carte scolaire" pour "combattre l'apartheid scolaire". En matière d'égalité hommes-femmes, elle a proposé que "pas un euro d'argent public" n'aille à une entreprise "qui pratiquerait une inégalitéde salaires".

Laïcité

Côté laïcité, pour que "chaque religion ait un égal traitement dans l'espace public", Mme Joly, se référant au rapport Stasi, a souhaité que "juifs et musulmans puissent
célébrer Kippour et l'Aïd-el-Kebir lors d'un jour férié" car alors "l'égalité et la laïcité auront avancé dans notre pays", selon elle.

Sur BFM-TV, Laurent Wauquiez, ministre UMP de l'enseignement supérieur a réagi négativement à cette idée. " Notre pays a des racines chrétiennes. La tolérance ne se bâtit pas sur la négation de notre histoire" a t-il déclaré.

Mme Joly s'est aussi dit favorable à des "statistiques de la discrimination", "instrument utile pour permettre demain un même accès à l'emploi, à la santé, au logement,voir aux responsabilités politiques".

Celle qui entend "représenter la France qui n'est pas bien née" s'en est, une nouvelle fois, pris à Marine Le Pen (FN) dont "le projet porte en lui-même la fin
de la France", selon elle.