: Vidéo Présidentielle : "C'est une question de jours", déclare Eric Zemmour sur son éventuelle candidature
Même s'il ne s'est pas encore déclaré, Eric Zemmour se présente d'ores et déjà comme "le candidat de l'alliance entre les classes populaires et la bourgeoisie patriote".
"Tout ça, c'est une question de jours", a déclaré le polémiste d'extrême-droite, Eric Zemmour, interrogé lundi 22 novembre sur franceinfo sur l'éventuelle annonce de sa candidature à l'élection présidentielle. Il fera cette annonce quand il l'aura lui-même décidé : "Vous serez avertis, cela va venir, ne soyez pas impatients", a-t-il ajouté, en ironisant sur ce qui pourrait le faire changer d'avis : "Que je traverse la rue et que je sois renversé... Vous savez, il peut encore tout arriver, on ne sait jamais".
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Eric Zemmour s'est ensuite présenté comme le "seul à pouvoir" sauver la France, "le seul à avoir le courage et la détermination de le faire", dénonçant le fait que pendant sa carrière de journaliste politique, "beaucoup" de politiciens lui ont dit "tu as raison, en privé" en faisant "tout le contraire en public". "Je me dis que la situation est tragique, que mon pays peut mourir, qu'il est en passe de ne plus être la France, d'être remplacé par un autre peuple et une autre civilisation", dénonce-t-il.
Fier d'être un "débutant" en politique
Alors que Marine Le Pen lui a reproché d'être "un concurrent" et "un débutant", lors d'un déplacement samedi à Marseille, Eric Zemmour a reconnu être "sans doute un concurrent, puisque depuis qu'il est question de [sa] candidature, Marine Le Pen a perdu 12 points". Il lui a également donné raison sur l'accusation de "débutant", assurant en être "fier".
"Je ne suis pas abîmé par les luttes politiciennes, les luttes partisanes, les calculs et les petites compromissions."
Eric Zemmourà franceinfo
Eric Zemmour ajoute que "madame Le Pen n'a jamais rien géré, n'a jamais gouverné, elle n'a jamais été que présidente de son parti qu'elle a mené à la quasi faillite" en lui reconnaissant toutefois son mandat de députée. Selon lui, "la seule différence" qu'il a avec Marine Le Pen, "c'est qu'elle n'a aucune chance, jamais, de gagner la présidentielle", considérant que "tous ses électeurs ont été humiliés de son comportement lors du débat de 2017 où elle s'est scratchée en direct".
Marine Le Pen "est condamnée à perdre"
La candidate du Rassemblement national lui a également reproché d'être le candidat de l'élite, ce qu'Éric Zemmour reconnait avec "fierté", assumant "avoir travaillé pour cela" en obtenant "des diplômes". Il lui a reproché à son tour de vouloir "être la candidate du bloc populaire" contre "le bloc élitaire représenté par Emmanuel Macron". "Je pense que c'est une impasse politique, avec seulement ce bloc populaire elle est condamnée à perdre", poursuit-il. Selon lui, "il faut qu'une partie du bloc élitaire, de la bourgeoisie patriote, tende la main aux classes populaires", "la seule façon de vaincre" l'actuel président et "de sauver le pays".
"Moi, je suis le candidat de l'alliance entre les classes populaires et la bourgeoisie patriote."
Eric Zemmourà franceinfo
Eric Zemmour, considérant que "la France ne sera sauvée que par l'alliance entre les élites patriotes - qui ne sont pas toutes mondialisées et qui n'ont pas toutes rompu avec la France - et les classes populaires car le seul lien avec les classes populaires n'est pas suffisant". Il a par ailleurs assuré être soutenu par des anciens électeurs de François Fillon et des électeurs de Marine Le Pen, ainsi que des abstentionnistes. Selon lui, "c'est normal" que Les Républicains et le Rassemblement national soient "embêtés par son arrivée", les uns pour n'avoir aucun électeur populaire, l'autre pour n'avoir aucun électeur CSP+".
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