Eric Zemmour condamné à 10 000 euros d'amende pour provocation à la haine après ses propos sur les mineurs isolés
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu lundi son jugement à l'endroit du candidat d'extrême droite à la présidentielle, déjà condamné pour ce motif en 2011.
Il a écopé d'une amende de 10 000 euros, pour provocation à la haine. Eric Zemmour a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris, lundi 17 janvier, après ses propos sur les mineurs migrants isolés. Le candidat d'extrême droite à la présidentielle, déjà condamné pour ce motif en 2011, les avait qualifiés sur CNews, le 29 septembre 2020, de "voleurs", d'"assassins" et de "violeurs". Il était absent lors du jugement, comme lors du procès en novembre dernier. Son avocat, Olivier Pardo, a annoncé qu'il allait faire appel dès sa sortie de la salle d'audience.
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet, qui avait demandé une peine de 100 jours-amende à 100 euros, avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-paiement. La chaîne Cnews est quant à elle condamnée à 3 000 euros d'amende, comme l'avait demandé, lors des réquisitions, le procureur.
Dans un communiqué diffusé sur Twitter, Eric Zemmour a jugé "idéologique et stupide" sa condamnation.
Nous voulons la fin de ce système qui resserre chaque jour le garrot sur la liberté d’expression et le débat démocratique. Ce système fabrique du délit d’opinion de manière industrielle. Il est urgent de chasser l’idéologie des tribunaux. La justice doit redevenir la Justice. pic.twitter.com/KDyXiFK0oj
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) January 17, 2022
Une trentaine d'associations s'étaient constituées parties civiles, dont SOS Racisme, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) et la Licra, ainsi qu'une vingtaine de conseils départementaux – les mineurs non accompagnés étant pris en charge par l'Aide sociale à l'enfance, gérée par les départements.
Arié Alimi, avocat de la LDH, a salué devant la presse une décision "importante". "Derrière ce projet médiatique, il y a un projet politique, c'est un projet de haine, un projet qui tend à stigmatiser les personnes en raison de leur origine, en raison de leur confession, de leur race", a-t-il déclaré.
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