Avec la relaxe d'Eric Dupond-Moretti, la crainte d'un remaniement s'éloigne pour le gouvernement
Eric Dupond-Moretti relaxé, et c'est tout le gouvernement qui peut souffler. L'hypothèse d'une condamnation du ministre de la Justice avait commencé à agiter la majorité sur un possible remaniement rapide. Les bruits de couloir avaient murmuré toutes sortes de conjectures : qui pour le remplacer, faut-il un remaniement plus large ?
Mais la relaxe du garde des Sceaux donne l'impression d'un répit : "Certains ont utilisé ce moment pour ouvrir une fenêtre, elle s'est refermée", se rassure un conseiller de l'exécutif. Désormais, fait-on remarquer, aucun poids lourds du gouvernement n'est en danger.
Sur X (anciennement Twitter), la Première ministre Elisabeth Borne a assuré que "le garde des Sceaux va pouvoir continuer à mener son action au sein de l'équipe gouvernementale, au service des Français." Dans la foulée de sa relaxe, Eric Dupond-Moretti s'est d'ailleurs entretenu avec Emmanuel Macron sur les chantiers "en cours et à venir", a fait savoir l'Elysée.
Une façon de le conforter, sauf que le chapitre judiciaire n'est pas refermé pour l'exécutif : d'un côté, le parquet va-t-il se pourvoir en cassation après la relaxe du garde des Sceaux, ce qui relancerait une procédure ? De l'autre, Olivier Dussopt termine un procès pour favoritisme : 10 mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende requis, avec un verdict dans plusieurs semaines. Le répit risque donc d'être de courte durée.
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