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Assemblée nationale : Eric Dupond-Moretti interpelle "l'extrême gauche" sur l'antisémitisme, des députés Nupes quittent l'hémicycle

Le ministre de la Justice s'est emporté contre les députés de gauche, notamment au sujet d'une proposition de loi communiste qui voulait qualifier "d'apartheid" le régime d'Israël vis-à-vis des Palestiniens.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti à l'Assemblée à Paris nationale le 2 août 2022. (ALAIN JOCARD / AFP)

Les propos ne sont pas passés auprès des députés de gauche. Interrogé mardi 2 août sur l'antisémitisme, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a interpellé "l'extrême gauche" et pointé du doigt une récente proposition de résolution polémique sur Israël, provoquant aussitôt une vive protestation des députés de la coalition Nupes qui ont quitté l'hémicycle.

Dans une question au gouvernement sur les auteurs de l'attentat de la Rue des Rosiers de 1982, le député apparenté les Républicains Meyer Habib s'est emporté contre les "islamogauchistes" de la France Insoumise. Il a ainsi dénoncé une "résolution immonde de 37 députés Nupes", illustrant selon lui une "haine des juifs et d'Israël". Initiée par le communiste Jean-Paul Lecoq, cette proposition de résolution signée par une quarantaine d'élus de gauche condamnait le "régime d'apartheid" d'Israël contre les Palestiniens.

LFI demande "des excuses" 

Dans sa réponse, et avant de s'en prendre à "l'extrême droite", Eric Dupond-Moretti a adressé un "petit mot à l'extrême gauche" : il a listé "Corbyn, l'apartheid, les mots que vous avez choisis pour commenter le discours du président de la République, ces mots-là vous collent à la peau". Son interpellation a suscité le départ des élus de gauche. A leur retour, le chef du groupe socialiste Boris Vallaud a jugé "malvenue" cette sortie : le "pays n'a pas besoin de division sur ce sujet-là". L'écologiste Sandrine Rousseau a jugé "indigne de qualifier les députés LFI d'antisémites". L'insoumis Aymeric Caron a quant à lui demandé "des excuses" à la Première ministre.

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