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Xavier Bertrand demande à Emmanuel Macron de sortir "du déni" sur la sécurité, le président l'accuse d'"opportunisme"

Le président de la région Hauts-de-France invite par ailleurs le chef de l'Etat à se rendre sur le site d'Ascoval, à Saint-Saulve (Nord).

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, le 31 octobre 2018 à Paris. (ERIC PIERMONT / AFP)

En retrait de la vie politique nationale, mais pas trop. Xavier Bertrand demande à Emmanuel Macron, dimanche 4 novembre, dans un entretien au Journal du dimanche, de sortir "du déni" sur la sécurité. Le président de la région Hauts-de-France réclame au chef de l'Etat "une réponse judiciaire plus dure" pour faire face à la montée de la violence.

"Monsieur le président, sortez du déni concernant la sécurité !" s'exclame Xavier Bertrand (ex-LR), selon qui "on a laissé dégénérer la situation""Il nous faut une réponse judiciaire plus dure !" affirme-t-il, après, notamment, des agressions contre les forces de l'ordre : "Ne tournons pas autour du pot : il faut plus de places de prison, plus de moyens pour la police et la justice et plus de sévérité."

"La mobilisation générale pour l'emploi"

Avant le déplacement cette semaine dans l'est et le nord de la France d'Emmanuel Macron, qu'il doit accueillir à partir de mercredi, Xavier Bertrand l'invite à se rendre sur le site d'Ascoval à Saint-Saulve (Nord), pour la sauvegarde duquel la région s'est fortement mobilisée. "Il y a eu tellement de changements de pied de l'Etat sur ce dossier que ce serait bien que le président de la République affirme sa position aux salariés ou à leurs représentants", soutient-il.

Durant son périple en région, le chef de l'Etat doit, selon Xavier Bertrand, échanger avec les Français "sans leur faire la leçon". "Il y a quelque chose de cassé entre le président et les Français", affirme l'ancien ministre, qui se dit convaincu que "d'autres choix sont possibles, certainement plus justes et plus efficaces que ceux d'aujourd'hui". "L'heure est à la mobilisation générale pour l'emploi, et pour l'instant je ne la vois pas", soutient-il.

"Opportunisme" et "démagogie"

"Il y a beaucoup d'élus qui, aujourd'hui, se voient un destin national. C'est légitime. Il y a aussi beaucoup de gens qui sont dans l'opportunisme. Je leur laisse leur opportunisme et leur agitation", a répliqué le même jour le président de la République.

"Je ne suis pas dans l'opportunisme, je suis dans l'action. Je ne suis pas dans la démagogie, je suis dans les solutions, a-t-il poursuivi en direction de l'ancien ministre du Travail. On peut me reprocher beaucoup de choses, mais pas le fait d'aller au-devant des gens et de leur parler. Quand les gens expriment une colère, quand ils sont dans l'indignation, je l'ai toujours entendu."

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