Cet article date de plus de cinq ans.

Vidéo "On est plus angoissés par l'avenir que par nos casiers judiciaires" : une militante jugée pour le décrochage d'un portrait de Macron témoigne

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
Macron-portraits
Macron-portraits Macron-portraits
Article rédigé par Robin Prudent
France Télévisions

Neuf personnes comparaissent mercredi devant le tribunal de grande instance de Paris pour "vol en réunion". Ces militants risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.

Depuis quelques mois, 128 portraits officiels d'Emmanuel Macron ont disparu des mairies françaises. Les responsables ? Des militants du mouvement "Action non violente-COP21", qui dénoncent "l'inaction" du président de la République sur la question climatique. Parmi eux, Marion Esnault, 30 ans, et huit autres personnes – dont un vidéaste amateur de 29 ans –, comparaissent devant le tribunal de grande instance de Paris, mercredi 11 septembre, pour "vol en réunion". Ces activistes risquent jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.

"Je crois que l'on a beaucoup plus peur des effets du dérèglement climatique sur nos vies et sur la vie de toutes les espèces vivant sur cette planète que de rentrer dans une mairie, de décrocher un portrait présidentiel, ou même de nous retrouver devant un juge", explique Marion Esnault à franceinfo. Une manifestation est prévue pour soutenir les prévenus devant le tribunal.

Poursuites en correctionnelle pour 57 personnes

Leur mode opératoire est toujours le même, partout en France : "On rentre dans les mairies. On essaye de se faire le plus discret possible, on décroche les portraits et on ressort", raconte la militante. La suite de ces opérations est, elle, incertaine. Plusieurs perquisitions ont eu lieu et au total, 57 personnes personnes font l'objet de poursuites en correctionnelle.

Le premier procès de "décrocheurs" s'était tenu fin mai à Bourg-en-Bresse (Ain). Un militant écologiste avait été condamné à une peine d'amende ferme de 250 euros et cinq autres à une amende avec sursis, le 12 juin. Deux semaines plus tard, le tribunal correctionnel de Strasbourg a relaxé trois militants qui avaient brièvement décroché un portrait du chef de l'Etat dans une mairie du Bas-Rhin.

Consultez lamétéo
avec
voir les prévisions

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.