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Vidéo "Emmanuel Macron financé par l'Arabie saoudite", ou l'histoire d'une "fake news"

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Durée de la vidéo : 3 min
"Emmanuel Macron financé par l'Arabie saoudite", ou l'histoire d'une Fake News
"Emmanuel Macron financé par l'Arabie saoudite", ou l'histoire d'une "fake news" "Emmanuel Macron financé par l'Arabie saoudite", ou l'histoire d'une Fake News
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Le 2 mars 2017, Marion Maréchal Le Pen partage un article étonnant. On y apprend que la campagne d'Emmanuel Macron serait financée à hauteur de 30% par l'Arabie saoudite... et il serait signé par le très sérieux journal belge "Le Soir". Histoire d'une "fake news" dans cet extrait de "Complément d'enquête".

Le 2 mars 2017, Marion Maréchal Le Pen partage un article étonnant. On y apprend que la campagne d'Emmanuel Macron serait financée à hauteur de 30% par l'Arabie saoudite. Ce papier serait signé par le très sérieux journal belge "Le Soir". Histoire d'une "fake news" dans cet extrait de "Complément d'enquête".

La presse est désormais obligée de traquer les "fake news" sur les réseaux sociaux. Comment sont fabriquées ces fausses infos qui pourrissent la campagne présidentielle, aux Etats-Unis, mais aussi en France ?

Ses 260 000 abonnés lisent tous les tweets de Marion Maréchal Le Pen... même les "fake"

Les comptes sur les réseaux sociaux les plus surveillés par les spécialistes sont ceux de l'extrême droite. Et notamment celui de Marion Maréchal Le Pen. Ses 260 000 abonnés lisent tous ses tweets, même ceux qui relaient une information totalement fausse. Comme celui soi-disant issu du Soir, qui évoque des liens entre Emmanuel Macron et l'Arabie saoudite.

La page circule dans plusieurs pays avant qu'à Bruxelles, la rédaction du Soir ne découvre le plagiat. "On l'a vu apparaître à la fois dans les articles qui étaient à ce moment consultés sur le site, et dans nos flux Twitter, où il était mentionné comme étant un article du Soir", explique Gil Durand, le chef du service web.

Un procédé simple et une (fausse) source "sérieuse" 

La copie fait très pro, mais le procédé est simple. Il suffit de copier-coller le code source de la page, et de réécrire… ce que vous voulez à la place de l'article d'origine. La page "fake" a été partagée 15 000 fois – un petit exploit, selon Gil Durand. 

Du côté de la rédaction en chef, on prend acte d'une révolution. Il y a seulement deux ans, Christophe Berti aurait refusé de "donner une caisse de résonance à une information fausse". Cette fois, il a publié un démenti.

Extrait de "Fake news : fausses infos et vrais bénéfices", un reportage diffusé dans "Complément d'enquête" le 23 mars 2017.

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