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Nouveau déplacement d'Emmanuel Macron pour le grand débat : "parole confisquée" ou "moments utiles" ?

Le président de la République effectue, jeudi, dans l'Indre, son septième déplacement dans le cadre de la grande concertation nationale organisée pour répondre à la crise des "gilets jaunes". 

Article rédigé par franceinfo, Simon Le Baron
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron à la rencontre d'élus de Saône-et-Loire, le 7 février 2019. (MAXPPP)

Après six séances marathon, le président de la République devait faire court, dans l'Indre, jeudi 14 février. Pour son nouveau déplacement, dans le cadre du grand débat national, deux rencontres d'environ deux heures sont prévues, avec des élus de terrain et des patrons.

>>DIRECT. Emmanuel Macron à la rencontre des maires ruraux de l'Indre

On a beaucoup entendu Emmanuel Macron depuis le 15 janvier, trop, beaucoup trop au goût des oppositions. L'Insoumis Alexis Corbière l'a redit mercredi à l'Assemblée nationale. "Alors que les Français réclament la parole, c’est essentiellement le président qui la prend, et je devrais dire qui la confisque", s’est exclamé le député La France insoumise de Seine-Saint-Denis. Une critique qu'a un peu de mal à comprendre le marcheur Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse : "Il y a deux mois, on disait qu’il était planqué à l’Elysée et qu’il ne répondait à personne. À un moment, il faut savoir…" Toutefois, l’élu est conscient du risque d'overdose. "Il ne faudrait pas que le grand public ait la perception que le grand débat se résume en interventions du président de la République", ajoute l'élu. 

"Des moments utiles"

La surexposition médiatique du chef de l'État ne doit pas éclipser les nombreux débats qui ne passeront jamais à la télévision, ajoute le député de la majorité présidentielle, Jean-Baptiste Djebbari. "Je constate qu’on a à peu près 6 000 débats qui se sont tenus en France, que s’il y a douze débats du président de la République ou douze moments de rencontre avec des maires, c’est certes très médiatique, mais très marginal en volume, estime le député de la Haute-Vienne. Et surtout, ce sont des moments utiles." Il n'est donc pas question pour la majorité de remettre en cause un exercice qui a redonné de l'air au président de la République, mais qui pourrait aussi se retourner contre lui s'il n'en sort rien de concret...

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