Le président turc Erdogan à l’Elysée. Un partenaire difficile mais incontournable. Incontournable pour endiguer le flux de migrants en Europe, incontournable pour lutter contre le terrorisme. Seulement, depuis 18 mois, les droits de l’Homme sont sérieusement malmenés en Turquie. Journalistes et intellectuels d’opposition se retrouvent incarcérés. Une question évoquée sans détours par le président Macron : "Exprimer une opinion, si elle n’est pas une invitation au crime, alors c’est une opinion. Elle doit être libre. C’est ça l’état de droit".Erdogan contre les jardiniers du terrorismeUne conception que ne partage pas Recep Erdogan, qui parle de "jardiniers du terrorisme". Depuis le coup d’état avorté il y a 18 mois, toute la société turque est visée par de gigantesques purges. 200 000 personnes ont été licenciées ou emprisonnées. Mais Emmanuel Macron ne peut pas se passer de la Turquie selon la chercheuse Dorothée Schmid : "La Turquie a un rôle à jouer au Moyen-Orient et la France est en train d’y réfléchir".