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Uniforme à l'école : Brigitte Macron favorable, le RN lance les débats à l'Assemblée nationale

À l'initiative du Rassemblement national, la question de l'obligation du port de l'uniforme s'invite sur les bancs de l'Assemblée nationale. Un débat alors que la première dame, Brigitte Macron, s'est dite favorable à cette mesure. 

Article rédigé par franceinfo - Audrey Tison
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le port de l'uniforme est obligatoire à l'Internat d'Excellence de Sourdun, situé non loin de Paris (photo prise en 2012).  (THOMAS SAMSON / AFP)

Le débat récurrent sur le port de l'uniforme à l'école a cette fois-ci reçu le soutien récent de Brigitte Macron. Dans une interview au Parisien, la première dame s'y déclare favorable. "Je prends cet accord de madame Macron comme beaucoup d'autres Français qui sont d'accord avec cette proposition", commente Marine Le Pen à l'Assemblée nationale. La présidente du groupe RN fait néanmoins part de son étonnement face à une déclaration intervenue juste avant une proposition de loi du Rassemblement national sur le sujet. Le RN veut en effet profiter de la niche parlementaire jeudi 12 janvier pour proposer un texte permettant de généraliser le port de l'uniforme à l'école.

Pour Marine Le Pen, cette alliée de circonstance tombe à point nommé pour une mesure qu'elle juge, comme la première dame, nécessaire : "L'intérêt d'une tenue uniforme, et madame Macron l'a bien dit, reprenant un de nos arguments, c'est que ça évite cette sorte de concours, d'affichage de marques qui est, je crois, très nuisible à l'égalité de nos enfants dans les écoles."

Malaise dans le parti présidentiel, colère à gauche

Dans les rangs de la Macronie, cette prise de parole dérange pour le moins. Christophe Marion, député Renaissance, estime que "chaque citoyen peut aujourd'hui porter un discours". Pour autant, celui qui va prendre la parole contre cette proposition de loi du RN dans l'hémicycle ne cache pas son agacement : "Moi, quand je suis député de la nation, quand je prends une position, ça repose en tous les cas sur autre chose que sur une pensée magique ou sur une forme de nostalgie."

La gauche, elle, ne décolère pas. Paul Vannier, député de La France insoumise, ne comprend pas ce que vient faire la première dame dans ce débat. "C'est peut-être elle, la véritable ministre de l'Éducation, puisqu'on l'entend de plus en plus fréquemment, et sans aucune légitimité, intervenir sur les sujets d'éducation."

"Ça signe, je crois, une convergence de plus entre le macronisme et le lepénisme."

Paul Vannier, député LFI

à franceinfo

Pour une partie de la gauche, cette prise de parole de Brigitte Macron n'est pas anodine alors que ce débat était prévu de longue à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. "Je ne peux pas croire qu'à l'Élysée, on ignore le calendrier parlementaire, on sait que ce texte est à l'ordre du jour depuis de longues semaines", pointe la députée écologiste Sophie Taillé-Polian. "Quel sens du timing ! Ça me sidère, en réalité, quand on sait à quel point est lue et relue toute la communication de l'Élysée."

L'entourage de Brigitte Macron dément tout calcul politique. "C'est sa position à elle, pas celle du président", assure l'entourage de Brigitte Macron, contacté par franceinfo. "C'est son avis d'ancienne professeure" et "elle est concernée parce qu'elle a elle-même dû porter l'uniforme", fait-on également valoir. Son entourage rappelle qu'elle a d'abord été interviewée par les lecteurs au titre de son engagement dans l'opération Pièces jaunes, lancée mercredi. "On ne demande pas les questions, on ne les censure pas, affirme-t-on. On lui pose toujours des questions d'actualité."

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