"Bordel" évoqué par Emmanuel Macron : la colère des salariés et des politiques
Emmanuel Macron était en déplacement à Égletons (Corrèze) dans une entreprise de formation, mercredi 4 octobre. Au président de région, qui évoquait les difficultés à recruter, il a répondu la phrase qui fait polémique.
Ambiance tendue ce matin à l’entrée de l’usine GM&S. Les salariés ne cachent pas leur colère : la phrase polémique d’Emmanuel Macron ne passe pas. "C’est indigne d’un président de la République", estime Gilbert Aucharles, salarié GMD. "Il n’a pas le droit d’envoyer des termes comme ça", affirme Michel Puichevrier, licencié GM&S. "Il faut quand même que l’État mesure un petit peu ses paroles. Pour nous, c’est proprement indigne et irrespectueux de la lutte qu’on mène sans violence et toujours dans la dignité depuis plus de 10 mois", déplore Vincent Labrousse, délégué CGT.
Christophe Castaner assume ces propos
Une partie de ces salariés manifestait hier en marge de la visite du président à Égletons. S’ils ne l’ont pas vu, le chef de l’État a clairement fait allusion à leur attitude : "Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas", a lâché le président de la République en aparté. Des propos assumés ce matin par Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement : "Je crois qu’on peut être cultivé et parler comme les Français. Je pense qu’on peut aussi avoir l’objectif en politique (…) d’arrêter la langue de bois et d’oser nommer les choses."
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