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Jean-Marc Mormeck : "Alexandre Benalla a fait une connerie mais ce n'est pas un violent"

Le champion du monde de boxe a travaillé pendant quatre mois avec l'ancien collaborateur de l'Elysée au sein de la délégation interministérielle pour l'égalité des chances des Français des outre-mer.

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
L'ancien champion du monde de boxe Jean-Marc Mormeck, délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français des outre-mer, à Saint-Priest (Rhône), le 20 octobre 2017. (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

Inconnu du grand public voici encore 10 jours, plus personne n'ignore désormais le nom d'Alexandre Benalla. Ce chargé de mission auprès du chef de cabinet d'Emmanuel Macron est au cœur du premier gros scandale du quinquennat. Avant de rejoindre En marche !, ce jeune homme de 26 ans a gravité plusieurs années dans les arcanes du Parti socialiste, en charge de la sécurité de plusieurs personnalités, dont la maire de Lille Martine Aubry. Comme l'a révélé Le Monde, il a même travaillé à la délégation interministérielle pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer, dirigée par le sextuple champion du monde de boxe Jean-Marc Mormeck. Ce dernier a accepté de répondre à franceinfo.

Franceinfo : Comment avez-vous rencontré Alexandre Benalla ?

Jean-Marc Mormeck : Je l'ai croisé une première fois lorsque je suis allé voir François Hollande après mon combat en Allemagne en mars 2012. Le futur président m'avait envoyé ses encouragements et je voulais le remercier. Alexandre Benalla était là, il me regardait avec admiration. Le courant est bien passé. On a continué à échanger après.

Pourquoi l'avez-vous recruté ensuite à la délégation interministérielle pour l’égalité des chances ?

Quand j'ai été nommé en mars 2016, il est revenu me voir car il voulait travailler avec nous bénévolement. Quand un jeune comme ça, dynamique et bosseur, demande un coup de main, tu ne vas pas lui refuser. Et puis il connaissait bien les rouages des institutions. Pendant quatre mois, il a fait ce qu'on lui a demandé, c'est-à-dire préparer les déplacements. Il a notamment organisé une visite à Lille car il connaissait tout le monde là-bas. Et puis assez rapidement il est venu me voir en disant qu'il allait rejoindre la campagne d'Emmanuel Macron.

Que pensez-vous de la polémique autour des privilèges qui lui étaient accordés et son intervention musclée lors de la manifestation du 1er-Mai ?

Sur les images, on voit bien qu'il ne sait pas y faire. Il a fait une connerie mais ce n'est pas un violent. Il a un côté un peu gamin car il est très jeune. Je pense qu'il a toujours rêvé d'être policier et que dans ce cas, il aurait dû passer le concours. Mais le procès qu'on lui fait est un peu exagéré. On a l'impression qu'il est devenu l'ennemi public numéro 1. Alexandre Benalla est quelqu'un de brillant, d'instruit et de passionné par la sécurité. S'il a été jusque là, c'est qu'il était compétent.

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