Un haut gradé de la préfecture de police n'avait "pas évoqué" avec sa hiérarchie "la présence" d'Alexandre Benalla le 1er mai, selon le rapport de l'IGPN

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Alexandre Benalla, au centre, entouré de CRS lors de l'interpellation de deux manifestants place de la Contrescarpe, à Paris, le 1er mai 2018. (NAGUIB-MICHEL SIDHOM / AFP)

Laurent Simonin "n'a pas évoqué avec son directeur la présence de M. Benalla" en tant qu'observateur le 1er mai, explique l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", dans un rapport rendu public vendredi. 

Ce qu'il faut savoir

La commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'affaire Alexandre Benalla a tenu sa dernière audition, vendredi 27 juillet. Elle a entendu à 11 heures le commandant-divisionnaire Pierre Leleu, qui dirige l'unité de CRS qui se trouvait avec Alexandre Benalla, le 1er mai, place de la Contrescarpe à Paris. Selon le rapport de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", dévoilé vendredi après-midi, Laurent Simonin, l'un des hauts gradés de la préfecture de police de Paris, n'avait "pas évoqué avec son directeur la présence de M. Benalla" en tant qu'observateur le 1er mai. Suivez notre direct. 

Un haut gradé de la préfecture n'avait "pas évoqué" la présence de Benalla le 1er mai. Selon le rapport de l'IGN, "il apparaît certain" que le chef d'état-major adjoint de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC), Laurent Simonin, "n'a pas évoqué avec son directeur", Alain Gibelin, la présence d'Alexandre Benalla en tant qu'observateur aux côtés des forces de l'ordre, lors des manifestations du 1er-Mai. "Sans solliciter d'autres garanties", Laurent Simonin a "donné rendez-vous le 1er mai, en début d'après-midi, à la préfecture de police" à Alexandre Benalla, précise ce rapport. 

 L'opposition a claqué la porte de la commission. C'est d'abord Guillaume Larrivé, le corapporteur de la commission d'enquête et membre des Républicains, qui a suspendu sa participation, dénonçant une "parodie". La présidente de la commission, Yaël Braun-Pivet (LREM), avait refusé des demandes d'audition supplémentaires. Les insoumis, les communistes, le PS et le FN l'ont suivi.

 Dernière audition à l'Assemblée à 11 heures. Le commandant-divisionnaire Pierre Leleu, commandant d’unité de la CRS 15 de Béthune (Pas-de-Calais), était le dernier à répondre aux questions des députés. L'unité qu'il dirige était présente place de la Contrescarpe quand Alexandre Benalla a violemment interpellé deux manifestants, le 1er mai dernier. Une audition qui intervient au lendemain de l'ouverture d'une enquête au sujet des violences subies par les policiers à cette occasion. De son côté, le Sénat reprendra ses auditions lundi.

 Une motion de censure débattue mardi. Le débat sur la motion de censure déposée par le groupe LR contre le gouvernement a été fixé à 15 heures mardi. Les socialistes ont proposé aux communistes et aux insoumis de déposer une seconde motion, commune, qui serait débattue en même temps et ferait l'objet d'un vote séparé. Emmanuel Macron a assuré qu'il n'était pas troublé par cette affaire et ses développements, qu'il a qualifiés jeudi de "tempête dans un verre d'eau".