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Alexandre Benalla était "une nuisance", affirme un syndicat de police

Un représentant parisien du syndicat Unité SGP Police a évoqué mardi sur franceinfo plusieurs altercations du conseiller de l'Élysée avec des hauts gradés de la police nationale.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Rocco Contento du syndicat Unité SGP Police, le 24 juillet 2018. (FRANCEINFO)

Réagissant aux auditions effectuées lundi 23 juillet par la commission d'enquête parlementaire dans le cadre de l'affaire Benalla, Rocco Contento, représentant parisien du syndicat Unité SGP Police, a confirmé mardi sur franceinfo les propos du préfet de police : il a expliqué "qu'effectivement M. Benalla était un observateur depuis plusieurs mois au niveau de certaines manifestations. C'est la réalité, mes propres collègues de terrain me l'ont confirmé". Il a également ajouté que la présence d'Alexandre Benalla était "une nuisance plus qu'autre chose" pour les forces de police.

Ça n'a jamais été une plus-value, M. Benalla, sur aucun dispositif, au contraire, ça a été plutôt une source de problèmes.

Rocco Contento, du syndicat Unité SGP Police

Le syndicaliste évoque plusieurs altercations du conseiller de l'Elysée avec "des hautes autorités de la police nationale" et "des commissaires de police".

"C'était l'émissaire du président [...] On le craignait"

Rocco Contento a également donné des éléments d'explication sur la latitude dont Alexandre Benalla a pu bénéficier : "Quand vous voyez quelqu'un arriver avec un pin's Élysée et avec un badge 'je suis chef de cabinet adjoint du président de la République', je peux vous dire que c'était l'envoyé du président de la République, l'émissaire du président". "Certaines autorités de la police nationale, devant ça, devant lui, ne la ramenaient pas, on le craignait", a-t-il exposé.

"L'erreur qu'ont commise ces personnes-là, c'est surtout de ne pas rendre compte à leur autorité hiérarchique", a-t-il estimé au sujet des trois fonctionnaires de police mis en examen. Les saluants comme de "bons flics", il les a présentés comme "des victimes collatérales", "parce que M. Benalla est un représentant du président de la République".

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