Alexandre Benalla entendu par les sénateurs ? "Je pense qu'on pourrait trouver une possibilité"
Si la Constitution interdit au Sénat d'entendre Alexandre Benalla sur les faits qui lui sont reprochés, le sénateur LR François-Noël Buffet avance lundi sur franceinfo qu'il est "théoriquement" possible de l'entendre "sur le fonctionnement du dispositif de sécurité de l'Elysée".
"Je pense qu'on pourrait trouver une possibilité" pour "entendre" Alexandre Benalla devant la commission d'enquête du Sénat, a estimé lundi 30 juillet sur franceinfo, François-Noël Buffet, sénateur LR du Rhône et vice-président de la commission des Lois. Si "la Constitution nous interdit de l'entendre sur les faits qui lui sont reprochés", il est théoriquement "possible" de l'interroger "sur le fonctionnement du dispositif de sécurité de l'Elysée, par exemple", a-t-il expliqué.
En attendant, les sénateurs poursuivent leurs travaux cette semaine, avec notamment l'audition mardi de Christophe Castaner, délégué général de La République en marche (LREM). "Nous avons besoin de faire un tour d'horizon du fonctionnement d'En Marche!", a exposé François-Noël Buffet, soulignant la nécessité d'obtenir "la vérité" dans cette affaire qui "démontre des excès de comportement".
franceinfo : Alexandre Benalla affirme avoir "plutôt envie" de s'expliquer devant les commissions d'enquête. Est-ce que vous avez envie de l'entendre ?
Il faut faire attention sur le plan juridique, puisque la Constitution nous interdit de l'entendre sur les faits qui lui sont reprochés. En revanche, sur le fonctionnement du dispositif de sécurité de l'Elysée, par exemple, je pense qu'on pourrait trouver une possibilité, et donc nous pourrions l'entendre. Cela dit, il s'exprime déjà tellement dans la presse qu'on peut s'interroger. Mais nous pourrions quand même lui poser des questions beaucoup plus précises pour savoir exactement quel était son comportement. Même si, aujourd'hui, au vu de ses déclarations on perçoit très clairement à la fois sa ligne de défense et le fait qu'il assume absolument.
La commission d'enquête du Sénat entendra mardi 31 juillet Christophe Castaner, secrétaire d'État et surtout patron du mouvement En Marche!. Quelles questions allez-vous lui poser ?
Il faut qu'il nous parle de M. Benalla, de son rôle au sein du mouvement En Marche!, sur quels critères il a été recruté, pour bien comprendre la continuité du comportement de cette personne dans l'ensemble de son parcours, jusqu'aux événements que nous connaissons.
Allez-vous lui poser des questions sur son collègue Vincent Crase, employé de La République en marche, qui était présent à la manifestation du 1er-Mai ?
Bien sûr, nous avons besoin de faire un tour d'horizon du fonctionnement d'En Marche!, autour de ces personnalités qui sont apparues au grand public. Cette affaire, qui n'est sans doute pas une affaire d'État, démontre des excès de comportement. Et il faut que nous allions au bout des choses. Travailler au sein du cœur de la République, travailler à l'Élysée exige impérativement une responsabilité très grande et un comportement irréprochable. Cela n'a pas été le cas, nous en avons la conviction. Quand bien même il y ait la volonté de vouloir minimiser les choses, de les banaliser, c'est bien ce que l'on ressent depuis plusieurs jours. Et il faut sortir de cette posture pour avoir la vérité et savoir pourquoi ces personnes-là ont commis de tels écarts avec la fonction qui était la leur.
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