Elisabeth Guigou a annoncé jeudi qu'elle démissionnait du think tank Ipeme pour "éviter tout soupçon de confusion"
Cette décision fait suite à la publication par le Canard Enchaîné des liens entre l'homme d'affaires tunisien Aziz Miled et cet institut.
Mercredi, face à la presse parlementaire, l'ancienne garde des Sceaux a précisé que M. Miled avait intégré le comité de parrainage politique mais et qu'elle ne le connaissait "pas plus que ça".
Aziz Miled est le vice-président du conseil de surveillance et l'un des financiers de l'Ipemed, un think tank créé par Jean-Louis Guigou, le mari d'Elisabeth Guigou. Aujourd'hui députée, l'ancienne ministre co-préside le comité de parrainage politique de ce cercle de réflexion.
Parmi les autres membres du comité de surveillance, on y trouve des personnalités aussi différentes que le groupe Mabrouk dirigé par Ismaïl Mabrouk, Pierre-Henri Gourgeon, Directeur général d'Air France, Anne Lauvergeon, Présidente du Directoire d"AREVA, Gérard Mestrallet, Président de GDF SUEZ, Guillaume Pepy, Président de la SNCF, Jean-Marie Sander, Président du Crédit Agricole S.A ou encore Jacques Servier, Président des Laboratoires Servier.
Les explications d'Elisabeth Guigou
"J'ai décidé de ne plus exercer la co-présidence du Comité de parrainage politique de l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen (Ipemed), pour éviter tout soupçon de confusion", a dit l'ancienne ministre dans un communiqué.
"Je continuerai, bien sûr, à soutenir l'action d'Ipemed pour une meilleure coopération euro-méditerranéenne et je poursuivrai mon engagement politique en faveur d'un partenariat euro-méditerranéen et, à terme, euro-africain", a ajouté l'ancienne garde des Sceaux.
Interrogé sur l'objet de ce think thank, Mme Guigou a expliqué mercredi que l'Ipemed organisait des colloques et des séminaires mais n'avait aucune activité commerciale, industrielle ou financière.
L'homme d'affaires Aziz Miled est sous le feu médiatique depuis plusieurs semaines. Présenté comme proche du président tunisien déchu Zine Ben Ali, il est celui dont Michèle Alliot-Marie a emprunté le jet privé et à qui le père de la ministre, Bernard Marie, a racheté une société immobilière.
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