Elections législatives : Rachida Dati s'en prend ouvertement à François Fillon

Rachida Dati, qui brigue pour les législatives la même circonscription parisienne que François Fillon, s'en est vivement prise dimanche soir au premier ministre. Elle l'a accusé d'avoir fait recruter le fils de Jean Tiberi au ministère des finances.

Le ton monte entre les deux prétendants aux élections législatives à Paris. "François Fillon, c'est le premier ministre de la France, je suis choquée qu'au lieu de s'occuper des Français et de leurs difficultés, il est en Corée, au Japon", a fulminé Rachida Dati dimanche soir sur France Inter/FranceCulture/le Mouv', se disant "choquée qu'il soit plus préoccupé par son avenir personnel".

"Il faut dire les choses", a-t-elle lancé, ajoutant : "Il a dit à des ténors de la majorité qu'il allait être battu dans la Sarthe. Il a dit "je veux une circonscription acquise à la droite", c'est facile, quel mépris pour la démocratie et pour les électeurs!"

Furieuse depuis l'annonce de la candidature de François Fillon aux législatives 2012 à Paris, elle l'a ensuite attaqué sur son futur point de chute, la IIe circonscription (Ve,VIe,VIIe arrondissement), dont Jean Tiberi, maire du Ve, a toujours dit qu'il la laisserait au Premier ministre.

"Un atout au moment de la présidentielle"

"Il a reçu Jean Tiberi, il a permis de faire recruter son fils au ministère des Finances à un poste, contre l'avis du ministère des Finances, alors que nous réduisons le nombre de fonctionnaires", a accusé l'ex-garde des sceaux.

Selon Rachida Dati, le premier ministre a même "reçu les élus les uns après les autres pour leur proposer des postes et des tas d'autres choses" et "il vient de recruter quand même à Matignon une personne pour se charger de sa campagne pour Paris et puis il a un beau portrait dans le Figaro à sa gloire".

Rachida Dati sur France Inter le 23 octobre 2011

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Revancharde, l'ancienne ministre a rappelé qu'"Ils étaient très contents que je sois un atout au moment de la présidentielle". D'après elle, le président de la République lui avait "promis" son investiture "en présence de Guéant", l'actuel ministre de l'Intérieur et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy.

"Je suis candidate aux législatives", a-t-elle encore insisté.

Voir le reportage de Valérie Astruc sur France 2 le 24 octobre 2011

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