Politique : Marine Tondelier élue à la tête d’EELV

À peine élue, la nouvelle patronne des Verts doit relever un défi de taille. "On va repartir à l’offensive, on a énormément de travail", déclare Marine Tondelier. Ce défi, on pourrait l’appeler le paradoxe vert. D’un côté, l’urgence climatique, qui après la sécheresse et les incendies de cet été, est devenue la deuxième préoccupation des Français à 34%, derrière le pouvoir d’achat. Mais de l’autre, une écologie politique qui peine à trouver le bon rythme aux élections. En témoigne le score décevant de Yannick Jadot, avec seulement 4,6%, à la dernière présidentielle.   

Objectif un million d'adhérants d'ici trois ans

Pourtant le parti a des atouts : un groupe parlementaire à l’Assemblée comme au Sénat, et huit maires de grandes villes comme Lyon (Rhône) et Bordeaux (Gironde). Ces derniers temps, les polémiques Rousseau et Bayou ont pu brouiller l’image du mouvement, qui est aussi concurrencé par les autres partis de gauche. Tous sont désormais convertis à l’écologie. Alors pour ces militants, une prise de conscience est indispensable. "Le parti n’a pas fait les efforts nécessaires pour aller chercher des gens", reconnaît un militant. Pour grandir, les écologistes misent aussi sur de nouvelles troupes. De 12 000 adhérents aujourd’hui, la nouvelle secrétaire nationale espère attirer un million de sympathisants d’ici trois ans.