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Écologie : le ministère de l'impossible

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Écologie : le ministère de l'impossible
Écologie : le ministère de l'impossible Écologie : le ministère de l'impossible (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Le premier conseil des ministres sans Nicolas Hulot s'est déroulé ce vendredi 31 août. Retour sur les expériences de ses prédécesseurs dans ce ministère réputé difficile.

"Je ne veux plus me mentir et donc je prends la décision de quitter le gouvernement". Il a tenu un an et trois mois avant d'entrer dans un club méconnu, mais déjà bien peuplé, celui des ex-ministres de l'écologie déçus, frustrés, démissionnaires ou limogés. En moyenne, ils ne restent qu'un an et demi en exercice, l'un des sièges les plus éjectables du gouvernement. Un poste d'isolement politique, seul contre tous, où à chaque décision, les adversaires sont nombreux.

"Vous coûtez cher et vous ne rapportez rien"

21 ans après son départ du ministère, Corinne Lepage se souvient des passes d'armes pour imposer l'écologie dans le gouvernement Juppé : "En bisbille directement avec Bercy, parce que vous coûtez cher et vous ne rapportez rien". Ministre de l'Écologie, un poste de pression politique, mais également des milieux économiques : industriels, agriculteurs ou constructeurs automobiles. "Les lobbys, ils avaient placé leurs gars dans les cabinets ministériels, y compris à Matignon, et quand j'allais au conseil des ministres européen, je ne savais pas que derrière, il y avait des gars de l'industrie automobile qui étaient là pour me dénoncer ensuite", témoigne Brice Lalonde, secrétaire d'État puis ministre de l'Environnement sous Giscard. En 1974, le Premier ministre de l'Environnement de l'histoire, Robert Poujade, avait décrit son poste comme le "ministère de l'impossible". Le qualificatif résonne aujourd'hui encore après Nicolas Hulot.

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