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DSK peaufine son image de président et envoie des messages subliminaux

La visite en France de DSK s’achevait ce dimanche soir sur le plateau du 20 heures de France 2, avant la publication ce lundi d’une double page dans {Le Parisien}. _ Fidèle à sa mission de directeur du FMI et au devoir de réserve auquel il est assujetti, DSK n’a rien dit de sa candidature aux primaires socialistes, que d’aucuns – du PS au FN en passant par l’UMP – considèrent comme acquise. Lâchant juste quelques petites phrases, pas forcément innocentes...
Article rédigé par franceinfo
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Ceux qui s’attendaient à un message clair sur la fin – anticipée ? – de sa mission à la tête du FMI en sont pour leurs frais. Respectueux, à la lettre, du devoir de réserve auquel il est soumis (lire notre encadré), le patron du FMI n’a rien dit de ses intentions dans la perspective de 2012.
_ Comme depuis plusieurs mois, les observateurs en sont donc réduits à faire l’exégèse de sa moindre petite phrase, interprétée comme un message subliminal.

A ce petit jeu, l’on retiendra ce soir sa réaction à la petite phrase lâchée par son épouse, laquelle ne souhaite pas voir DSK briguer un second mandat à la tête du FMI. Dominique Strauss-Kahn a affirmé qu’il écoutait "toujours" son épouse. "Ce qu'elle dit a beaucoup d'importance pour moi (...) Quoi que je fasse, son avis comptera", a-t-il ajouté.

Pour le reste, DSK n’a eu de cesse de recentrer l’interview sur son action à la tête du FMI. "Je suis le directeur général du FMI aujourd'hui et je ne suis que le directeur général du FMI", a-t-il martelé, jugeant également qu’il y avait "mieux à faire que de la polémique", et que les responsables français feraient "mieux de résoudre les problèmes des gens (…) Si les gouvernements voulaient bien se préoccuper un peu plus de ce pourquoi ils ont été élus, plutôt que de savoir comment ils vont gagner les prochaines élections, les choses iraient mieux", a-t-il insisté.

Critique de la politique économique de Sarkzoy

A mots couverts, le possible candidat socialiste à la présidentielle a envoyé quelques piques à Nicolas Sarkozy. Relevant que la croissance en Allemagne était "plus forte" qu'en France où elle est "moyenne", il a jugé qu'une "autre politique économique (devait) pouvoir être engagée, plus active". Et cette politique doit être basée sur "des finances publiques qui tiennent la route", sur ‘"des politiques raisonnables", mais en le faisant "de façon juste".

La tournée médiatique de DSK se termine ce lundi matin dans les pages du Parisien, où le patron du FMI répond aux questions des lecteurs.
_ Une télé, un journal, et DSK repart pour Washington. Emportant avec lui le secret du calendrier de l’annonce de sa candidature aux primaires socialistes. Ou pas…

Gilles Halais, avec agences

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