Dominique de Villepin candidat pour 2012
Sur France 3, Dominique de Villepin est officiellement sorti du bois, en se mettant en piste pour les élections présidentielles de 2012, sans toutefois préciser quelle serait son écurie : “L'élection c'est une question de circonstances, quelle que soit l'élection, à quelque poste que ce soit. En l'occurrence, il se trouve que ça ne s'est pas présenté, mais je souhaite fort que cela soit possible, oui bien sûr. Nous verrons bien”. Ce serait là un cursus honorum particulièrement éclair, puisque Dominique de Villepin, issu de la haute administration, n'a jamais exercé la moindre fonction élective.
Villepin souhaite pouvoir être candidat en 2012
envoyé par lily-rose13
Combien y a-t-il d'oppositions à Nicolas Sarkozy ? Tout le monde connaît l'opposition officielle, la gauche, mais, moins officielle mais de plus en plus bruyante, il y a l'opposition UMP tendance RPR. Elle pourrait s'appeler le club des anciens. A l'UMP, beaucoup préfèrent plutôt le clan des chiraquiens. Entre les bons sondages de l'ancien président, les déclarations mi-figue, mi-raisin de l'ancien premier ministre Alain Juppé et maintenant, la guérilla permanente d'un autre ancien premier ministre, Dominique de Villepin, ses figures relèvent la tête.
Affaire Clearstream
Déjà tenté en 2007, il avait dû céder la place à contre-cœur, face à la machine de guerre sarkozienne, et après le fiasco du CPE. Mais ce passionné d'histoire napoléonienne aime à charger sabre au clair, quitte à partir de loin et risquer l'épuisement. Il assure qu'il a réuni une petite équipe autour de lui pour préparer sa candidature.
En attendant, c'est la justice qu'il va devoir convaincre. Mis en cause dans un des épisodes de l'affaire Clearstream, il sera jugé à partir de septembre pour “complicité de dénonciation calomnieuse” sous l'accusation d'avoir utilisé les faux listings de la société en vue de déstabiliser Nicolas Sarkozy dans le course à l'Elysée. Il nie les charges et voit le dossier comme politique.
Face à lui, sur les bancs de la partie civile, il y aura... Nicolas Sarkozy. Un face-à-face entre un président en exercice et un ex-chef de gouvernement qui sera une première historique dans les annales judiciaires du pays, en attendant un duel, plus classique, dans l'arène politique.
Grégoire Lecalot, avec agences
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