[Diaporama] Manif du 1er mai : du côté de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche
Le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon avait donné rendez-vous à ses militants mardi 1er mai au carrefour Port-Royal, à Paris. Comme prévu, le groupe a rejoint la queue du cortège. Ce fut cinq heures après le départ de la tête de la manifestation.
Combien étaient-ils à défiler entre Denfert-Rochereau et la Bastille, mardi 1er mai à Paris ? Des dizaines de milliers lors d'une manifestation parisienne qui a duré plusieurs heures.
Le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon avait donné rendez-vous à ses troupes près du RER Port-Royal, aux confins du jardin du Luxembourg.
Près de cinq heures plus tard, les militants attendaient toujours de se joindre, comme prévu, à la fin du cortège, dans une ambiance festive et sur les fonds musicaux qui sont désormais la marque du parti ("On lâche rien ! On lâche rien !"). Arrêt sur quelques images.
Farah, 24 ans, comédienne. " Depuis deux mois, je milite matin, midi et soir pour le Front de gauche. On est là pour dégager Sarkozy, pour ne pas oublier que le 1er mai, c'est la journée du travail.
Et après ? Peut-être pourra-t-elle reprendre son woman's show intitulé "Farah joue". Car la jeune fille semble avoir plus d'un atout dans sa manche, elle qui fut à 15 ans intervenante dans une émission de RMC.
Hugo, Adèle, Leyla, 18 ans, en prépa littéraire au lycée Hélène Boucher à Paris, vont "voter Hollande, le 6 mai, mais pas de gaieté de coeur. Pas assez à gauche !"
Le score du Front national les a atterrés, le 22 avril. "J'ai pleuré toute la nuit", dit Leyla. A les entendre, seuls deux de leurs condisciples, dans leur classe, seraient à droite. "Et encore, ils hésitent à voter Sarkozy, là !" Trop de dérive droitière.
Avec enfants et compagnon, Clémentine Autain, qui fit partie de l'équipe de campagne du candidat Mélenchon, est arrivée très tôt.
"Je viens chaque année, mais il y avait cette année un enjeu particulier puisqu'il y a eu provocation maximale du président-candidat. Il est là, le monde du travail ! Il faut mettre dehors le candidat du capital."
Serge, 47 ans, et Yves, 41 ans. "On fait partie des 600 employés d'une branche de Thales (spécialisée dans les systèmes d'information) qui vont être transférés à une société de service, GFI. On demande l'arrêt de ce projet. Pour nous, c'est un plan de licenciements déguisé. "
"Dans la société de services où on veut nous transférer, on n'a aucune chance de s'en sortir avec des jeunes de 25-30 ans et des produits qu'on ne connaît pas. Thalès, c'est un groupe où l'Etat est actionnaire à 27%. On demande à François Hollande, s'il est élu, d'arrêter le projet".
Olivier, 39 ans, et Véronique, 40 ans, sont venus de Noyon manifester avec leur fils Alexis pour montrer que "Sarko on n'en veut plus". Elle est hôtesse de caisse à Auchan, lui employé territorial.
Ce que ces militants CGT espèrent du 6 mai ? "Que Sarkozy parte, ce sera le minimum syndical. On va voter Hollande à contrecoeur : c'est un copié-collé de Sarkozy. Un programme identique, avec d'autres mots".
Tout content d'être là, Christophe Alévêque, alias "Super-Rebelle", "candidat décalé" pour "faire parler les vraies gens de la rue". Une parodie de campagne qui fera d'ailleurs l'objet d'un documentaire diffusé le 8 mai sur France 5, "Super rebelle président". De quoi suffire à sa joie, à défaut d'être élu.
Pascale Le Néouannic, conseillère régionale Front de Gauche d'Ile-de-France, devrait être investie aux législatives par son parti dans la 3e circonscription des Hauts-de-Seine. Elle aura de la concurrence à gauche et son adversaire à droite s'appellera Patrick Devedjian, député (UMP) sortant et président du conseil général.
Un combat perdu d'avance ? "Là comme partout, il y a des gens qui s'aperçoivent que la crise va leur passer dessus."
Après avoir répondu à la presse, Jean-Luc Mélenchon, debout pendant des heures, a salué les cortèges.
Les manifestants s'arrêtaient pour le saluer, souvent poing levé, aux cris de "résistance, résistance". Et se pressaient pour glisser un mot ou prendre en photo l'ex-candidat du Front de gauche à l'Elysée, rayonnant.
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