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"Détail de l’histoire" : Le Pen enfonce le clou

Les chambres à gaz, un "point de détail de l’histoire" : 17 ans après sa condamnation, Jean-Marie Le Pen persiste et signe. Il affime même ne pas "adhérer" à la thèse de la solution finale…
Article rédigé par franceinfo
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"J’ai dit que les chambres à gaz étaient un détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale : ça me paraît tellement évident ! ", réaffirme Jean-Marie Le Pen dans une interview au journal Bretons, à paraître demain.

Et 17 ans après sa condamnation pour des propos similaires, le leader d’extrême-droite va même plus loin. Lorsque le journaliste du mensuel Bretons lui fait remarquer que l’important est d’avoir déporté "des gens pour les amener dans des camps juste pour les faire tuer", Le Pen rétorque qu’il ne se "sent pas obligé d’adhérer à cette vision-là (…) Je constate qu’à Auschwitz il y avait l’usine IG Farben, qu’il y avait 80.000 ouvriers qui y travaillaient. A ma connaissance, ceux-là n’ont pas été gazés en tout cas. Ni brûlés", ajoute le patron du FN.

Revenant sur sa condamnation en 1991, Jean-Marie Le Pen s’interroge : "En quoi cela mériterait-il 150 millions d’amende ? Est-ce un pays de liberté où une phrase, si contestable soit-elle, et prononcée par un homme public, mérite 150 millions d’amende, et la mise à l’index de l’individu, et de son parti ?.

En mars 1991, la cour d’appel de Versailles avait condamné Jean-Marie Le Pen à verser à neuf associations qui s’étaient portées parties civiles 100.000 francs (15.000 euros) de dommages et intérêts pour "banalisation de crimes contre l’humanité" et "consentement à l’horrible" pour avoir, une première fois en 1987 sur RTL, assimilé les chambres à gaz à "un point de détail de l’histoire" ( lire la vidéo ci-dessous ).

Dans un communiqué, le président du Front national affirme ce matin qu'il avait, il y a 15 jours déjà, “interdit expressément par lettre recommandée” la publication de cette article. S'offusquant que Bretons diffuse "avant parution des extraits qui se veulent provocateurs". Le magazine précise que Jean-Marie Le Pen avait demandé cette interdiction parce qu'il était en désaccord avec "les conditions de parution" de l'interview. En clair, parce qu'il souhaitait faire la "une".

Quelles suites ?

Le Pen "ressort les poubelles de l'histoire", analyse la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA). "Pitoyable", juge le président de la Ligue des droits de l'Homme.

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) fait savoir qu'elle "ne manquera pas de poursuivre ces propos qui ont déjà été condamnés". Le MRAP annonce également son intention de saisir la justice.

Gilles Halais avec agences

La première provocation sur les chambres à gaz, en 1987 dans les studios de RTL (DailyMotion)

Jean-Marie Le Pen Point de Détail 1987
envoyé par myselfo

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