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Défense : le logiciel Louvois va être abandonné

A l'origine d'une série de dysfonctionnements, le logiciel informatique utilisé par l'armée pour la paie des militaires va être abandonné, selon l'Opinion et le Figaro. Baptisé Louvois, ce système informatique multiplie les bugs depuis sa mise en place il y a deux ans.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Julio Pelaez Maxppp)

Au terme d'un audit, le ministère de la Défense
s'est finalement résolu à abandonner le système informatique Louvois, selon les informations de nos confrères du
Figaro et de l'Opinion. L'annonce
officielle devrait être faite par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian début
décembre.

Retard de paiements, trop perçus,
versements indus... Depuis sa mise en place précipitée en 2011, le logiciel unique à vocation interarmées de la solde, dit Louvois, a
provoqué des dizaines de milliers d'erreurs. Plus de 150.000 militaires auraient
été impactés plus ou moins gravement par ces dysfonctionnements, certains s'étant retrouvés avec parfois moins de 100 euros par mois pour
vivre.

"Celui qui l'a inventé ne veut pas se révéler et je le comprends " (François Hollande)

Des bugs à répétition dont s'était ému
François Hollande en septembre dernier. "Celui qui l'a inventé, à
mon avis, ne veut pas se révéler et je le comprends
", avait-il fustigé à l'occasion
du lancement d'une "réflexion" sur la concertation sociale dans les
armées, assurant que "personne ne sait qui a autorisé cette affaire ".
"Ce système doit être stabilisé et les soldes payées au jour prévu ", avait
insisté le président de la République.

Dans un rapport d'information sur la mise en œuvre et le suivi de la réorganisation du ministère de la Défense  daté du 11 septembre, les
députés Geneviève Gosselin-Fleury (PS) et Damien Meslot (UMP) avaient conclu que le système n'était pas stabilisé, parlant de "véritable scandale ". 

Remplacer Louvois prendra du temps

Deux options
semblaient alors possible, soit "continuer avec Louvois " malgré tout en essayant
de réduire au maximum ses défaillances, ou bien recourir à un autre logiciel, "dont
le déploiement nécessiterait probablement un délai de trois ans
", soulignaient
les parlementaires.

Le délai pour le remplacement de Louvois
pourrait cependant être plus court que prévu. Le ministère de la Défense parle
plutôt de "18 à 24 mois ". En attendant, il faudra continuer à faire
avec, quitte à demander l'appui de renforts humains pour pallier les erreurs de
la machine.

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