Déclarations très radicales de Marine Le Pen et du Front national
Marine Le Pen affirmait il y a deux jours qu’il n’y avait "plus de politique, plus de campagne, plus de droite, plus de gauche" après le drame de Toulouse. Aujourd’hui, c’est terminé.
"Risque fondamentaliste sous-estimé"
Interrogée sur I-Télé, la patronne du front national l’affirme : "Le risque fondamentaliste a été sous-estimé dans notre pays" . Avant, de déclarer : "Des groupes politico-religieux se développent face à un certain laxisme. Il faut maintenant mener cette guerre contre des groupes politico-religieux fondamentalistes qui tuent nos enfants chrétiens, nos jeunes hommes chrétiens, nos jeunes hommes musulmans et les enfants juifs il y a deux jours".
Nicolas Sarkozy pointé du doigt
Marine Le Pen est ensuite interrogée sur la nécessité d'arrestations préventives de ceux qui sont allés s'entraîner en Afghanistan et au Pakistan. Elle répond : "Ce qui est sûr en tout cas, c'est qu'ils sont en possession d'armes". "Parmi les multiples promesses" qu'elle a entendues en 2007, il y avait "celles d'aller chercher les armes dans les caves. Je n'ai pas le sentiment qu'on ait fait ça" . Elle affirme qu’il faut en profiter "pour démanteler les réseaux" ou "même les individus qui portent le fondamentalisme dans notre pays".
** Peine de mort
La candidate du Front national en profite pour relancer l’idée d’un rétablissement de la peine de mort. Pour elle, "un référendum sur la question de la peine de mort et de la perpétuité réelle se pose". Et d’argumenter : "Si cet homme est arrêté, non je n'imagine pas qu'il puisse sortir dans 25 ans et qu'on puisse le croiser dans les rues" .
Le Front national s'en prend "aux salauds"
Ce matin, dans un communiqué, le parti de Marine Le Pen dénonce ceux qui ont, selon lui, "instrumentalisé la tragédie de
Toulouse" contre le FN et sa candidate à l'élection présidentielle.
"A l'attention de Mme Buffet, de MM. Mélenchon, Bayrou, Sopo et autres : vous avez cru pouvoir misérablement instrumentaliser la tragédie de Toulouse contre le Front national" et Marine Le Pen, écrit le FN en tête de ce communiqué intitulé "Aux salauds" .
Le communiqué affirme que cette "entreprise visant à tenter de traîner dans la boue 20% de Français à raté" . Il demande aux personnes citées de "présenter des excuses" au FN et à ses électeurs et de se "taire pendant un long moment".
Le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, celui du Modem, François Bayrou, d'autres responsables politiques ou l'association SOS Racisme, présidée par Guillaume Sopo, avaient notamment dénoncé ces derniers jours le climat, selon eux, d'intolérance et de division de la campagne électorale.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.