Déception chez les amis de Borloo
Pour Rama Yade, qui s'est dite "triste" mais "compréhensive", Jean-Louis Borloo en renonçant à être candidat à la Présidentielle fait le sacrifice de sa candidature pour la majorité, il lui donne une ultime chance de se refaire
" Aujourd'hui, l'UMP ne peut plus accuser les autres de ses difficultés et doit prendre en compte notre sensibilité progressiste", estimant que "sur le fond rien ne change" et que "le combat continue pour l'émergence d'une force progressiste, qui porte un projet différent de celui de l'UMP", a estimé l'ex-secrétaire d'Etat avait quitté l'UMP, en même temps que Jean-Louis Borloo.
Déception aussi chez Hervé de Charette, co-fondateur de l'Alliance des centres. "C'est une décision qui déçoit ses amis. Mais, en même temps, c'est une décision responsable car il est vrai que la situation politique de la France ne permettait pas que la voix du centre soit entendue dans des conditions conformes à l'intérêt de la majorité.
Autre proche de Jean-Christophe Lagarde, président exécutif du Nouveau centre, se dit lui aussi "déçu". "Comme des dizaines de milliers de militants et des millions de Français, je suis profondément triste et déçu ce soir parce qu'un Français sur cinq sera privé de choix crédible lors de l'élection présidentielle. Mais, le renoncement d'un homme ne fait pas la mort d'une idée, d'un combat ni de valeurs", a-t-il réagi.
La majorité présidentielle n'en a cependant pas fini avec les candidatures centristes. Dans un communiqué diffusé dimanche soir, la formation d'Hervé Morin, Le Nouveau Centre, estime qu'"une expression centriste est plus que jamais nécessaire pour rééquilibrer la majorité et la faire gagner au printemps prochain". Le Nouveau Centre ajoute qu'il se prononcera dans les prochaines semaines sur sa stratégie et le choix de son candidat pour l'élection présidentielle.
Quant à François Bayrou, président du MoDem et "troisième homme" de la présidentielle de 2007, il déclarait en août dernier considérer sa candidature comme une "nécessité".
Dominique de Villepin, lui aussi, se tient prêt et son mouvement, République solidaire, s'est dit dimanche disposé à défendre la cause des centristes.
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