De Mayotte, François Hollande réplique à Nicolas Sarkozy sur le rôle d'un "chef d'Etat"
Le candidat socialiste, François Hollande, a répondu, samedi 31 mars, à Nicolas Sarkozy qui l'avait accusé la veille de ne pas vouloir être "chef". A J -22, pas question pour le favori des sondages de laisser passer la moindre critique.
Plus l'échéance se rapproche, plus les attaques entre les deux favoris à l'élection présidentielle se multiplient.
Loin de la capitale, François Hollande n'a pas manqué de réagir à la petite phrase prononcée la veille par Nicolas Sarkozy. C'est depuis Mayotte (Océan Indien) où il doit rester quelques heures, que le candidat socialiste a rappelé au président sortant les règles de fonctionnement des institutions sous la Vème République.
"Le chef de l'Etat, c'est celui qui éclaire, oriente, décide"
"Moi, je veux être chef de l'Etat, j'espère qu'il l'a bien compris", a déclaré M. Hollande à l'adresse du président-candidat.
"Mais je ne veux pas être chef de tout, pas être chef de parti. Ce n'est pas le rôle du président de la République. C'est ce qu'a fait Nicolas Sarkozy. Je ne pense pas que c'était la bonne démarche", a-t-il poursuivi.
"Je ne veux pas être chef de la majorité, c'est le rôle du Premier ministre". "Je ne veux pas être chef de clan, je ne veux pas mettre mes amis là ou ils n'ont pas leur place. La conception du chef de l'Etat, c'est celui qui éclaire, oriente, décide, ce n'est pas celui qui capte le pouvoir", a-t-il ajouté.
Le déplacement de M. Hollande à Mayotte et à La Réunion est "couvert" par FTV2012 en partenariat avec la1er.fr, site du réseau outre-mer de France Télévisions, qui a mis notamment en ligne un article sur l'arrivée du candidat socialiste à Mamoudzou (Mayotte).
Les lieutenants derrière leurs candidats
Vendredi, Manuel Valls, le directeur de la communication de M. Hollande était déjà monté au front, avec les mêmes arguments, presque mots pour mots.
"Je n'ai pas le sentiment que Nicolas Sarkozy ait été un chef au cours de ces cinq dernières années. Un chef, c'est celui qui éclaire l'opinion, fixe un cap au pays, rassemble. Nicolas Sarkozy a divisé, a jeté les Français les uns contre les autres, a stigmatisé", a-t-il déclaré dans un point presse.
Le candidat qui rassemble face à celui qui divise, c'est l'un des axes de communication du camp socialiste.
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