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Dans un entretien à FTV, Marie-Anne Montchamp ne veut pas envisager l'hypothèse de duel FN/PS

Vendredi, Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'état aux solidarités, publie un livre intitulé "A gauche de la droite". Comment celle qui se définit comme de la droite sociale vit la campagne de Nicolas Sarkozy ? Elle répond aux questions de FTV 2012.
Article rédigé par Daïc Audouit - Propos recueillis par
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Marie-Anne Montchamp aux côtés de François Fillon (ERIC FEFERBERG / AFP)

Vendredi, Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'état aux solidarités, publie un livre intitulé "A gauche de la droite". Comment celle qui se définit comme de la droite sociale vit la campagne de Nicolas Sarkozy ? Elle répond aux questions de FTV 2012.

Marie-Anne Montchamp, secrétaire d'état aux solidarités, se définit comme appartenant à la droite sociale. Elle a commencé son parcours politique sous l'aile de Jean-Pierre Raffarin et de Jacques Chirac.

Elle a ensuite rejoint Dominique de Villepin, dont elle fut la première porte-parole de son mouvement République Solidaire. Elle l'a quitté en novembre 2010 pour rentrer au gouvernement et rejoindre Nicolas Sarkozy.

Elle raconte son parcours et son combat pour "la république des solidarités" dans un livre à paraître vendredi 27 avril. titré "A gauche de la droite". Elle sera à Tulle, sa ville natale, pour le dédicacer dans le fief de François Hollande qu'elle définit "comme apparatchik et coincé". Entretien.

Vous qui vous définissez comme "à gauche de la droite", est ce que vous êtes à l'aise avec le ton droitier de la campagne de Nicolas Sarkozy ?

Marie-Anne Montchamp : Je suis parfaitement à l'aise. La fausse naïveté ou l'angélisme et le doigt pointé sur le Président de la République qui le désigne comme un vilain petit canard et un type infréquentable, ça commence à bien faire. Ca finirait par me convaincre de voter pour lui, s'il en avait été besoin.

Le déférencement total de cette campagne peut tromper les analyses. Si on utilise les grilles d'hier, on peut avoir l'impression d'une ligne qui se fourvoie.

Mais la France a beaucoup changé. Le discours d'ordre public et de protection sociale s'adresse aux mêmes personnes. Alors qu'avant, l'idéologie estimait que l'un était à gauche ou à droite.

Quel serait votre position en cas de duel FN/PS aux législatives ?

Je me refuse d'envisager une telle hypothèse. On fait déjà le deuxième tour. Et des résultats, dépendront alors des incidences et un contexte sur les élections du mois de juin. Pour l'instant on n'en est qu'aux cas d'écoles. On verra alors. (Mme Montchamp est candidate de l'UMP dans la circonscription des étrangers du Benelux)

S'il y a des gens qui ont des états d'âme, à gauche ou à droite, je leur conseille de prendre un paquet de tract et d'aller faire campagne sur les marchés. Ca va les calmer !

Le seul but d'un responsable politique est de tout faire pour qu'il n' y ait pas de triangulaires en mobilisant chacun son camp et ses électeurs.

Vous avez été proche de Dominique de Villepin. Souhaitez-vous qu'il appelle à voter Nicolas Sarkozy ?

C'est le silence radio pour Dominique. Il est libre. On doit respecter son rythme et son tempo.

La complexité de sa personnalité et de ses rapports avec Nicolas Sarkozy font qu'on doit respecter son libre-arbitre.

Moi j'ai quitté République Solidaire parce que je savais qu'il ne serait jamais candidat à l'élection présidentielle et pour faire le rassemblement de ma famille politique.

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