Dans un contexte difficile, Nicolas Sarkozy évoque l'emploi
Après avoir - sur le papier - rassuré les banques, les entreprises la semaine dernière, les magistrats hier, et avant de recevoir Gordon Brown aujourd'hui pour évoquer la crise et d'éventuelles réponses communes, le chef de l'Etat se rend dans les Ardennes, ce matin, pour y animer une "table ronde" sur l'emploi à partir de 11h.
Ou, plus précisément, sur les effets et conséquences de la crise sur le monde du travail, au moment où celle-ci entraîne suppressions de postes (Adecco, La
Redoute), "congés forcés" (Ford-Blanquefort, Renault, PSA-Peugeot Citroën) ou
délocalisations (Dim).
Sont attendues une série de mesures, qui devraient selon l'Elysée "amortir les effets de la crise financière mondiale sur l'emploi en France".
_ D'où le terme d'abord avancé de "plan emploi", réfuté par l'entourage du chef de l'Etat, qui doit entre autres évoquer le "traitement social du chômage" ou la "sécurité sociale professionnelle".
Emplois aidés
Prévu depuis plusieurs semaines, ce discours a été "bousculé" par l'actualité économique et la montée du chômage, qui approche la barre des deux millions de personnes.
_ D'où par exemple cet aveu de Laurent Wauquiez, le secrétaire d'Etat
à l'emploi, qui le 30 septembre confessait s'attendre à des chiffres du chômage "mauvais" pour "au minimum un an".
Parmi les chantiers que Nicolas Sarkozy devrait évoquer, figurent la réforme de la formation professionnelle et la création
du nouveau "pôle emploi" issu du rapprochement de l'ANPE et de
l'Unedic.
Enfin, l'accent devrait également être mis sur les "emplois aidés", des contrats soutenus par l'argent public, que le gouvernement jugeait jusque-là peu efficaces.
_ Une généralisation du CTP (Contrat de transition professionnelle) serait aussi à l'étude.
Matteu Maestracci avec agences
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