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Dans un chat sur Francetv2012, Marine Le Pen déplore "un manque de 30 signatures"

Invitée jeudi 8 mars à participer à un chat sur Francetv2012, Marine Le Pen a regretté que certains maires n'aient pas respecté leur engagement, ce qui l'a privait encore de "30 signatures" à cinq jours ouvrables du dépôt des parrainages.
Article rédigé par Olivier Biffaud - Propos recueillis par
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 24min
Marine Le Pen dans les locaux de Francetv2012 lors du chat (FTV)

Invitée jeudi 8 mars à participer à un chat sur Francetv2012, Marine Le Pen a regretté que certains maires n'aient pas respecté leur engagement, ce qui l'a privait encore de "30 signatures" à cinq jours ouvrables du dépôt des parrainages.

jeandet : Combien de signatures reçues ce jour, 8 mars ?

Marine Le Pen : 470. La mauvaise nouvelle, c'est que 25 maires qui avaient présigné, qui s'étaient engagés à signer, n'ont pas respecté leur parole. Du coup, nous nous retrouvons avec un manque de 30 signatures à 5 jours ouvrables du délai définitif de dépôt.

Karl Schoemer : Qu'allez vous faire si vous n'avez pas vos 500 parrainages ?

Je n'ai pas du tout envie de me mettre dans cette situation, nous dépensons une énergie folle pour trouver la dernière poignée de courageux qui vont sauver la démocratie en France.

Après tout, le pire n'est jamais sûr.

Jaurès : Comprenez-vous que Nathalie Arthaud et même Jacques Cheminade aient déjà les parrainages suffisants ?

Je comprends qu'en réalité moins on est gênant pour le système et plus on a de chances de trouver facilement ses parrainages. Ma situation a ceci de particulier que je suis la seule à avoir la possibilité de bousculer le duo imposé par le système, à savoir le duo Sarkozy-Hollande, et que c'est la raison pour laquelle on me met des bâtons dans les roues.

Au risque d'une absence qui transformerait la démocratie en un vague souvenir.

pacaud : Si vous avez vos 500 signatures, quelle serait votre stratégie pour prendre des voix à Nicolas Sarkozy ?

Ma stratégie est celle de la vérité, à savoir mettre Nicolas Sarkozy face à son bilan. Le cynisme qui consiste de sa part à tenter de faire oublier son quinquennat et à revendre des promesses d'occasion doit être analysé, et je crois, jugé durement par les électeurs.

Quant à l'inertie de M. Hollande, qui refuse de s'exprimer sur des sujets qui sont pourtant importants pour les Français - l'immigration, l'insécurité, la dette, l'euro, les plans de renflouement, la viande halal -, cette inertie est aussi révélatrice du personnage.

Benoît : Nicolas Sarkozy propose que les 500 signatures soient remplacées par le soutien de 3% des électeurs. Vous êtes d'accord ?

Cela me paraît être une usine à gaz. Le plus simple, c'est l'anonymat des parrainages, ou alors la possibilité pour un élu d'accorder deux parrainages ; un qui serait celui proche de ses convictions, et l'autre qui serait un parrainage purement républicain.

Qui va vérifier l'identité, la véracité de cette pétition ? Cela paraît très lourd comme organisation, très compliqué.

Maintenant, tout est mieux que le système que nous vivons, qui est à bout de souffle.

Justin : Dans l'hypothèse où vous seriez élue, comment gouverneriez-vous sans majorité Front national au Parlement étant donné le mode de scrutin ?

Si je suis élue, cela veut dire qu'une majorité de Français aura décidé de me donner les moyens de gouverner. Par conséquent, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas avoir une majorité à l'Assemblée.

Le mode de scrutin majoritaire à deux tours, qui a été créé pour écarter le Front national de toute représentation à l'Assemblée, peut demain se retourner contre ses concepteurs et les exclure eux-mêmes de l'Assemblée.

Jaurès : Pensez-vous pouvoir obtenir des députés en juin, malgré le fait qu'il n'y ait pas de proportionnelle ?

Oui, car je crois que le Front national a atteint un niveau électoral, un seuil, qui lui permet aujourd'hui d'envisager d'être en position favorable pour avoir des élus.

J'en veux pour preuve le résultat des cantonales, où nous avons été présents dans 400 seconds tours.

wella : Si vous n'obtenez pas les 500 signatures que donnerez-vous comme consigne de vote à vos électeurs et vos électrices ?

Je vous répondrais si je me trouve dans cette situation. Dieu m'en garde !

Nestor : Aujourd'hui, c'est la "Journée internationale des droits des femmes". Que pensez-vous de cette célébration, une fois par an ?

Cette célébration ne veut pas dire que les 364 autres jours sont pour les hommes. Heureusement.

J'aimerais avoir, au-delà des problèmes des femmes françaises qui hélas existent, une petite pensée pour les femmes libyennes, notamment, à qui nos gouvernements occidentaux ont vendu la démocratie et qui aujourd'hui se retrouvent avec la charia et des débats sur le retour de l'excision. C'était une parenthèse.

Caroline : Madame, estimez-vous que les femmes ont encore des droits à conquérir en France ?

Oui. D'abord, l'égalité salariale. De surcroît, on s'aperçoit au fur et à mesure que les femmes ont de moins en moins de choix. La grande liberté demain sera de leur accorder à nouveau, dans toute une série de domaines, le choix.

Le choix de garder leur enfant si elles le veulent, le choix de travailler avec un salaire digne si elles le veulent, et tout cela nécessite des réformes.

F et N : Diriez-vous que le parti politique que vous dirigez est misogyne ? Même question pour le monde politique en général ?

Nous sommes le seul grand parti politique à avoir présenté et à présenter encore aujourd'hui, autant de femmes que d'hommes aux élections. En effet, l'UMP et le PS, qui ont fait voter la loi sur la parité, ne l'ont jamais - je dis bien jamais - respectée.

Mon élection en janvier dernier à la tête du Front national est la plus belle démonstration du fait que mon mouvement n'est pas misogyne.

Je n'en dirais pas obligatoirement de même pour l'ensemble de la classe politique. Que ce soit à l'UMP ou au PS, on a tout de même le sentiment que certaines femmes sont choisies non pas pour leur mérite, mais pour l'affichage que l'on effectue à travers elles.

Bernard : J'ai consulté votre site. J'ai vu qu'il y a 10 femmes au Bureau politique sur 30 membres et 25 au Comité central sur 93 membres. Cette représentation vous parait-elle convenable ?

Elle ne me choque pas, dans le sens où il faut aussi que les femmes soient candidates pour pouvoir être élues. Or, incontestablement, il y a moins de femmes que d'hommes qui éprouvent le désir ou l'envie de s'investir en politique.

Il ne faudrait pas qu'on en arrive à une situation où on force les femmes à être candidates alors qu'elles n'en ont pas le désir. L'important, ce sont les compétences, le mérite, et ceci quels que soient le sexe, la couleur, l'origine, l'âge, etc.

Jacques2 : Êtes-vous favorable à la parité aux postes de direction dans la vie économique et dans la vie politique ?

Non. Je considère que la loi sur la parité est une forme de discrimination positive, avec un effet pervers. Celui que j'évoquais, et qui parfois oblige à présenter des femmes qui n'en ont pas toujours le désir, et qui crée une suspicion à l'égard de celles qui sont là d'être présentes non pas à raison de leurs talents ou de leurs compétences, mais uniquement à raison de leur sexe.

Les grandes femmes en politique n'ont pas eu besoin de la loi sur la parité pour se faire entendre.

Lulu : Avez-vous déjà rencontré, une fois dans votre vie, des féministes ? Et si vous connaissez leur combat, qu'en pensez-vous ?

Je regrette ce qui m'apparaît dans bien des cas comme une hypocrisie de la part des associations féministes soi-disant représentatives. Une des grands régressions du droit des femmes dans notre pays est notamment le fait de la montée du communautarisme et du fondamentalisme islamique, qui effectuent sur beaucoup de femmes des pressions physiques, morales et sociales.

Or la bien-pensance, la peur du politiquement incorrect empêche ces associations de dénoncer la situation dans laquelle vivent et ce que subissent nombre de femmes dans notre pays.

Sarah : De plus en plus de très jeunes adolescentes tombent enceintes en France. Vous avez dit "vouloir remettre au pas le Planning familial", pourtant seul endroit où ces jeunes filles peuvent se procurer un moyen de contraception. Au moment où vous voulez déremboursez l'IVG, expliquez-nous cette "remise au pas"?

Caroline H. : Bonjour, je suis militante d'une association familiale. Que voulez-vous dire quand vous déclarez qu'il faut "remettre au pas le Planning familiale" ?

Ce que vous appelez la "remise au pas du Planning familial" consiste à donner comme instruction à ce même Planning familial de proposer aux femmes toutes les solutions qui sont à leur disposition, y compris celle de garder leur enfant.

Je reproche au planning familial de présenter souvent l'avortement comme un acte anodin, avec pour conséquence un véritable traumatisme chez celles qui n'ont pas été prévenues de l'impact psychologique, et parfois même physique, d'un acte comme l'avortement.

Concernant le déremboursement de ce que les médecins appellent les avortements en récidive, il m'apparaît qu'au moment où un tiers des Français ne se soignent plus correctement car ils n'en ont plus les moyens, dont beaucoup de personnes âgées, il n'y a pas de raison de rembourser des avortements utilisés comme des méthodes de contraception, sortant ainsi de l'esprit et de la lettre de la loi de Simone Veil.

Cette dérive, qui s'aggrave et qui est constatée par un grand nombre de médecins, n'est pas taboue. Il faut être capable d'en discuter sereinement, car refuser de s'attaquer à ces abus, c'est mettre en cause pour les femmes qui sont en véritable détresse matérielle et psychologique l'accès à l'IVG. En effet, les médecins refusent de plus en plus d'effectuer ces opérations, dégoûtés qu'ils sont des dérives dont je viens de parler.

Cagatou : Si une adolescente se retrouve enceinte et qu'elle n'a pas de ressources, quelles seraient vos propositions pour aider cette adolescente et l'inciter à garder cet enfant ?

Je vais proposer un accompagnement économique et social à toutes les mères en détresse, quel que soit leur âge, qui veulent conserver l'enfant qu'elles portent. De la même manière, celles-ci bénéficieront d'une priorité d'accès à un logement.

L'Etat a le devoir de permettre une fois de plus aux femmes de choisir, et bien souvent, l'avortement est le seul choix pour elles compte tenu de cette absence d'accompagnement.

Helita : Je trouve votre proposition de déremboursement des IVG de confort pertinente mais "on dit" que derrière cette intention se cache en fait votre volonté d'interdire l'IVG en France sur le long terme. Qu'en est-il ?

Non, c'est faux. Je n'ai jamais entendu supprimer l'IVG. Je me suis exprimée à de multiples reprises sur ce sujet. Mais il est de ma responsabilité de faire baisser dans toute la mesure du possible un chiffre qui reste très important - 220 000 par an - et qui, malgré la multiplication des moyens de contraception à disposition, n'a pas baissé dans les dernières décennies.

Nous sommes beaucoup à être pour le droit à l'avortement, mais à regretter que ces chiffres restent à un tel niveau.

Nicolette : Indéniablement, votre approche de la question de l'avortement s'est durcie. Vous étiez moins radicale, il y a quelques années. Les intégristes du FN vous ont-ils remis dans le droit chemin ?

Non, en aucune manière. Mais encore une fois, je trouve que les femmes qui procèdent à deux ou trois avortements dans leur vie n'ont pas à faire peser ce choix en termes financiers sur la communauté, au moment où l'on envisage le déremboursement des médicaments de lutte contre l'Alzheimer et où des personnes âgées doivent renoncer à des soins par manque de moyens.

Anne Chapuis : Vous parlez d'IVG de confort en vous retranchant derrière le corps médical. Avez-vous conscience que vous heurtez beaucoup de femmes ?

Je crois encore une fois que rien ne doit être tabou. Ce qui est appelé IVG de confort par le milieu médical est appelé aussi IVG en récidive, et il ne correspond pas, encore une fois, à la situation de détresse psychologique et matérielle qu'avait prévue Simone Veil dans sa loi.

Quand les médecins narrent le cas de couples ayant bénéficié d'une aide à la procréation et qui demandent la suppression d'un embryon sur deux parce qu'ils ne veulent pas de grossesse gemellaire, il y a une sorte de marchandisation qui est éminemment critiquable.

Pourquoi ne pas le dire si c'est la vérité ?

Loïc : Allez-vous favorisez la prévention dans les collèges et lycées sur les grossesses non désirées ?

Je crois que cela fait partie de l'éducation sexuelle. Nous avons tous bénéficié de cet enseignement, étant entendu que la multiplication, dans nos pays occidentaux, de grossesses de mineures doit nous interroger sur les moyens à mettre en oeuvre pour éviter ce qui apparaît en même temps comme un fléau pour la société et ressenti comme un drame, bien souvent, par ces mineures.

Claire : Vous préconisez le déremboursement de l'avortement. Comment allez-vous faire la différence entre une IVG que vous appelez de confort et un avortement thérapeutique ? Allez-vous jusqu'à envisager des sanctions contre les médecins ?

Non, ce n'est pas l'idée. L'IVG de confort étant une IVG en récidive, ceci est inscrit sur le dossier médical. Je vous signale tout de même qu'en France, le nombre de FIV et de leur remboursement est limité, et cela ne semble choquer personne alors même qu'il s'agit là d'aider à la naissance d'enfants.

On ne compte plus les couples qui vont en Espagne pour bénéficier d'une FIV à leurs frais, alors même que ses coûts sont de l'ordre de 4 000 euros. Il faut en ce domaine raison garder.

Il est évident que je ne vise en aucun cas les avortements thérapeutiques, ou même ceux qui seraient la conséquence d'un viol.

Amsaleg : J'ai voté en 2007 pour Nicolas Sarkozy. Aujourd'hui mes pensées rejoignent le Front National. En revanche que comptez-vous faire pour les couples homosexuels qui adhèrent à votre parti au niveau de l'adoption et du mariage quitte à perdre des voix ?

Le problème n'est pas de savoir s'il faut gagner ou perdre des voix. Je suis contre le mariage et l'adoption par les homosexuels.

En revanche, je suis pour le maintien du PACS. Il me semble que l'on ne se décide pas uniquement en fonction des avantages que l'on peut tirer de tel ou tel projet, mais en fonction du caractère positif des propositions pour la France en matière d'identité, de valeurs, d'économie, de protection sociale, etc.

Si nous ne sommes d'accord qu'à 95 %, c'est déjà bien, et je vous souhaite la bienvenue à tous les deux !

Elisa : Pourquoi est-il si dérangeant que des couples homosexuels adoptent des enfants ?

Parce que dans notre civilisation, et d'ailleurs de la volonté de la nature, un enfant est le fruit d'un papa et d'une maman. Vouloir tourner le dos à cette évidence est à mon sens une erreur et quoi qu'on en pense ne peut être pour l'enfant qu'une souffrance.

Ariane : Vous affirmez vouloir laisser le choix aux femmes : travailler ou élever leurs enfants ? Vous, qui êtes mère de famille, ne pensez-vous que cela puisse être interprété comme un retour en arrière ?

Je crois que le retour en arrière, c'est d'avoir laissé certaines femmes dans une telle situation de précarité économique et sociale qu'elles sont aujourd'hui utilisées par des entreprises comme une variable d'ajustement du chômage, corvéables à merci, à qui l'on applique des horaires qui perturbent totalement leur existence, bien souvent pour un salaire indigne. Ca, c'est une régression.

Leur laisser le choix de pouvoir consacrer quelques années de leur vie à élever leurs enfants avec un salaire, un statut, des droits à la retraite, est une avancée pour les femmes, pas un recul. Je suis d'ailleurs étonnée que l'on critique cette proposition alors même qu'on trouve tant d'avantages au congé parental qui, lui, n'apporte aucun des bénéfices dont je viens de parler.

Mathilde : Selon vous, pourquoi n'avons-nous toujours pas en France d'égalité salariale entre les hommes et les femmes ? Comment comptez-vous y remédier ?

Je pense que c'est un problème de volonté politique. Les relations presque consanguines entre notamment les grandes entreprises et les politiques empêchent ces derniers de taper du poing sur la table.

Qu'il puisse exister encore, dans des groupes où l'Etat est actionnaire, ou des multinationales qui vivent de la commande d'Etat, des hommes et des femmes qui, à compétences égales, à diplôme égal, ne sont pas payés de la même manière, est une injustice insupportable.

Cagatou : Que pensez-vous de l'idée de plafonner les salaires en fonction de certains grades. Un cadre ne pourrait, par exemple, gagner plus de 4 000 € par mois, un chef d'entreprise plus de 10 000€ par mois, etc. ?

Attention à ne pas, sous prétexte de lutter contre des comportements indécents, recréer l'Union soviétique ! En revanche, pour les gros salaires versés par les entreprises, je trouve scandaleux que ceux-ci puissent être déduits du calcul de l'IS. Il faut donc, au-delà d'un certain salaire, réintégrer le surplus dans le résultat fiscalement taxable de l'entreprise.

Ainsi, ce sont les actionnaires qui rogneront sur leurs marges pour payer les salaires indécents des dirigeants de société, et non pas l'Etat, et donc les contribuables par l'intermédiaire de la perte fiscale consécutive.

Hennequin G : Pourquoi n'êtes-vous pas pour l'euthanasie alors que vous êtes pour la peine de mort ?

Parce que la peine de mort est appliquée à des barbares, à des gens qui ont eux-mêmes ôté la vie et semé la souffrance et la destruction autour d'eux.

En revanche, l'idée de donner la mort ferait, je crois, basculer notre civilisation. Je suis par contre un défenseur de la loi Leonetti, qui me paraît très adaptée dans le texte mais qui mérite incontestablement d'être mieux connue et mieux appliquée.

Permettez-moi de profiter de ce sujet pour rappeler à ceux qui se sont permis d'utiliser l'euthanasie pour faire une publicité extrêmement choquante que les candidats à la présidentielle sont aussi des pères et des mères et que l'idée que mes enfants puissent tomber sur cette image me rend malade. Ils devraient un peu y penser aussi avant de chercher à faire du buzz à tout prix.

Alain : Quelle est votre position sur la prostitution ? Etes-vous favorable à l'ouverture de maisons closes comme en Espagne ?

Non. Je ne suis pas naïve, je sais que la prostitution est vieille comme le monde, mais je n'abandonne pas l'idée de lutter contre cette marchandisation du corps, contre les réseaux qui souvent utilisent de jeunes filles désarmées pour les vendre comme des objets.

Quant aux usines à prostituées en Espagne, cette situation ne peut pas recueillir l'assentiment lorsqu'on a une certaine vision de l'homme et de la femme.

Sébastien : Souhaitez-vous, comme pour la burqa, interdire le port du voile islamique y compris dans la rue ?

En tout cas, je souhaite interdire le port du voile non seulement comme c'est le cas aux employées des services publics, mais également aux usagers des services publics. A titre personnel, le port du voile est pour moi un acte qui soumet la femme et qui est profondément contraire à la vision que j'ai de la liberté et de la dignité.

Djamila GERARD : Dans votre programme, réservez-vous les allocations familiales et la Sécurité sociale aux seuls Français ?

Je réserve les allocations familiales aux enfants dont un des deux parents est français ou européen. Parce que les allocations familiales ne sont pas une aide sociale, c'est un investissement de la nation, une contribution à l'éducation de ceux qui appartiennent à cette nation et qui, en grandissant, vont en assurer le dynamisme et l'avenir.

Concernant la Sécurité sociale, toute personne qui travaille, et donc qui cotise, a le droit à obtenir, en contrepartie, une sécurité sociale. Je propose en revanche que ce droit soit ouvert aux étrangers au bout d'un an.

Bouc du Rove : La peine de mort ne faisant pas l'unanimité, même à l'intérieur du Front national, ne serait-il pas envisageable de la rétablir, mais de ne pas l'exécuter...

Je suis bien consciente qu'il existe un débat sur ce sujet, et c'est pourquoi j'ai proposé l'organisation d'un référendum. Le choix s'effectuerait entre la peine de mort et la réclusion perpétuelle, mais véritablement perpétuelle. Quant à la peine de mort, elle est prononcée par un jury populaire et, vous le savez bien, dans des cas où il n'existe aucun doute.

Je ne suis pas sûre qu'un doute ait persisté dans les affaires Fofana, Thierry Paulin, Guy Georges, ou Pierre Bodein.

christophe : Sur quel thème consulterez-vous les Français par référendum ?

La première consultation que j'organiserai portera sur la réforme de la Constitution : l'introduction du référendum d'initiative populaire, l'inscription dans la Constitution que la République ne reconnaît aucune communauté afin d'éviter les revendications communautaristes incessantes, la mise en place de la priorité nationale, qui, à compétences égales, donnera une priorité d'accès à l'emploi et au logement aux Français, etc.

Jean-Luc Méchant : Arrêterez-vous la politique, comme Nicolas Sarkozy, si vous êtes éliminée dès le premier tour de la présidentielle ? Pouvez-vous répondre sans faux-fuyant !

Non. La mission qui est la mienne me dépasse, elle dépasse mon confort personnel. Par conséquent, quoi que décident les Français, je continuerai à me battre pour mon pays, pour mon peuple, pour mes idées.

Je voudrais vous soumettre une des plus belles citations de la langue française, elle vient d'Henri IV : "L'immense amour que je porte à la France m'a toujours tout rendu facile".

Caïd : Que visez-vous vraiment : votre présence, qui serait vouée à l'échec, au second tour de la présidentielle ou votre élection, plus plausible, à l'assemblée nationale ?

Je me bats aujourd'hui pour être élue présidente de la République, dans le seul et unique objectif de mettre en application les idées qui sont les miennes et qui m'apparaissent absolument urgentes à mettre en oeuvre pour la France.

Si par malheur je perds ce combat, je mènerai alors avec persévérance tous les autres pour arriver à ce résultat.

Delefortrie : Pensez-vous être encore candidate en 2017 ?

Je serai candidate à ma réélection !

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