Dans l'Hérault, du sport gratuit pour 3.000 enfants

Sur une dalle en béton, des plots en plastique jaune délimitent les terrains de hockey, de badminton et de volley. Nous sommes sur le parvis de Pierres Vives, un énorme bâtiment aux allures de vaisseau spatial construit au milieu des barres d'immeubles. 3.000 jeunes bénéficient de ces cours dispensés en pleine rue. Ils y découvrent souvent la rigueur, la discipline et le respect des règles. Olivier Randoulet, animateur sportif depuis 1998. "Cet après-midi pour l'instant, on a une soixante d'enfants qui sont en train de pratiquer du hockey, de la slackline. La slackline, c'est comme une ligne tendue entre deux palmiers et il faut marcher sur cette ligne sans perdre l'équilibre. C'est donc leur faire découvrir des activités qu'ils n'ont pas l'habitude de pratiquer, et ils sont plus attentifs aux moindres consignes qu'on peut leur donner pour apprendre, pour se régaler davantage. C'est pour ça qu'on essaye de ne pas trop faire du foot, parce qu'ils ont l'habitude et ils maîtrisent le football ".

Le sport pour réapprendre le respect des règles

Ces séances ludiques servent souvent de déclic pour une inscription dans un club. Philippe Riff, adjoint au secteur Société solidarité d'Hérault Sport.

"L'objectif, c'est que ces jeunes ne soient plus dans la rue, ne soient plus désœuvrés, mais puissent intégrer une vie associative"

"C'est à la fois très souple, puisqu'on accueille tous les jeunes, quels qu'ils soient, quel que soit leur niveau de pratique, quelle que soit leur tenue vestimentaire a priori. Mais l'objectif, c'est de les accompagner vers une évolution de leurs comportements et de leur pratique. Donc au départ on vient comme on est, à l'heure qu'on veut. Et puis au fur et à mesure, dans le cheminement éducatif, on leur demande de venir à l'heure, de respecter l'adversaire. Donc tout ce travail se fait dans la durée ".

Au coup de sifflet final, quand on range les filets et les raquettes, les enfants poussent volontiers la porte de la médiathèque devant laquelle ils ont joué. C'est aussi ça la vertu de ces après-midis ludiques : permettre à des jeunes d'accéder à la culture en toute quiétude.