Conditions "non réunies" pour l'entrée du PC au gouvernement
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a estimé lundi que les conditions n'étaient aujourd'hui "pas réunies" pour que des communistes entrent au gouvernement. Le Front de gauche est passé dimanche de 19 à 10 députés.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a estimé lundi devant le Conseil national du Parti réuni à huis clos, que les conditions n'étaient aujourd'hui "pas réunies" pour que des communistes entrent au gouvernement.
Un projet de bulletin de vote, proposé par le comité exécutif du PCF qui sera soumis aux militants lundi et mardi dans toutes les fédérations, indique qu'"aujourd'hui, en dépit de nos appels répétés à la prise en compte de nos propositions, nous estimons que les conditions de notre participation au gouvernement Ayrault ne sont pas réunies. Ce qui ne préjuge pas de l'avenir".
Décision finale mercredi
Une décision finale sera prise mercredi par 500 délégués PCF lors d'une conférence nationale.
Le Premier ministre "m'a dit hier (dimanche) soir : mon seul mandat est le programme présidentiel", a affirmé M. Laurent devant le Conseil national, selon
des participants, jugeant que les conditions n'étaient "pas réunies" pour une entrée au gouvernement.
Le Front de gauche voit son nombre de députés divisé par deux
"Nous ne nous reconnaissons pas dans une conception présidentialiste du gouvernement qui réduirait sa feuille de route au programme de premier tour du président" alors que François Hollande a été élu "grâce (...) notamment aux 4 millions de voix du Front de gauche", relève également le bulletin de vote.
Cette séquence intervient au lendemain des législatives et de l'échec du FG qui a pratiquement divisé par deux le nombre de ses députés : 10 élus contre 19
sortants (16 PCF et apparentés et 3 Parti de gauche).
Depuis des mois Jean-Luc Mélenchon, comme la direction communiste, répètent qu'aucun des membres du Front de gauche n'entrera au gouvernement, si ce n'est des "renégats" comme Robert Hue, ex-secrétaire général du PCF et soutien de M. Hollande.
Lundi matin, Martine Aubry a répété sur France Info que la porte était "ouverte" : "Si le groupe communiste partage le projet du président de la République, la porte est ouverte. S'il ne le partage pas, il ne peut pas rentrer au gouvernement, évidemment", a-t-elle déclaré.
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